Balzac l'a décrit comme « un diamantdiamant taillé à facettes serti par l'Indre ». Un poème posé sur la brumebrume du matin... Plus exactement posé sur une île de l'Indre, construit sur des fondations à base de pilotispilotis et de pierres de Saint-Aignan. Commandité par Gilles Berthelot, le château d'Azay-le-RideauRideau (Indre-et-Loire) s'est élevé en 1518, sous le règne de François 1er. Il est l'un des plus ravissants, entouré de ses douves et de ses jardins. Bâti sur l'emplacement d'une vieille forteresse, il ne prend définitivement cette fière allure Renaissance d'inspiration italienne, qu'au XIXe à la suite d'importantes rénovationsrénovations, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur et dans le jardin. Les propriétaires le cèdent à l'État en 1905. De petite taille, le château se compose d'un corps principal avec une tourelle à chaque angle et d'une aile perpendiculaire. Il est représentatif des courants esthétiques venus d'Italie et qui, ici, se superposent aux traditions architecturales françaises. L'intérieur est typique de la Renaissance italienne. Grâce à un partenariat entre le Centre des monuments nationaux et le Mobilier national, le rez-de-chaussée a pu être entièrement meublé en se basant sur les inventaires des propriétaires du XIXe. Depuis 2011, il est possible de visiter les combles pour y admirer la charpentecharpente d'origine, dont le tracé a été inscrit, en 2009, sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité par l'Unesco. Un vaste chantier de restauration, de 2015 à 2017 lui a permis de retrouver sa superbe merveilleuse.

Château d'Azay-le-Rideau. © Jean-Christophe Benoist, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0