À 15 km de Tours, ses jardins lui font de l'ombre tant il est vrai qu'ils éclipsent la beauté du bâtiment pourtant magnifique. La réputation du château de Villandry n'est plus à faire. C'est l'œuvre du docteur Joachim Carvallo qui offrit à Villandry sa seconde renaissance lorsqu'il en fait l'acquisition en 1906. Il redonne vie au château qui frôle la démolition ainsi qu'aux jardins et aux parterres en reconstituant l'aspect authentique du stylestyle Renaissance. Les six hectares sont agencés sur différents niveaux de terrassesterrasses, révélant une dentelle végétale inouïe : l'exceptionnel jardin potager, qui associe le jardin médiéval des simples avec le jardin italien de la Renaissance, est composé de neuf carrés bordés d'arbresarbres fruitiers palissés et plantés de légumes colorés, le jardin d'ornement, le jardin d'eau, le labyrinthe et le jardin du soleilsoleil -- à noter que le potager est régulièrement mis à l'honneur lors des Journées du Potager, chaque dernier week-end de septembre.

Le château de Villandry est le petit dernier de la série des châteaux de la Loire bâtis au XVIe siècle, à l'époque de la Renaissance. Il a conservé sa tour médiévale, seul témoin de la signature du traité de paix entre le roi d'Angleterre, Henri II Plantagenêt, reconnaissant sa défaite face au roi de France, Philippe Auguste. La monarchie capétienne récupéra alors son immense empire comprenant la Normandie, la Bretagne, le Maine, la Touraine, l'Anjou, le Poitou et l'Aquitaine. D'alliance en alliance, et à la fin de la guerre de Cent Ans, le château prend l'aspect d'une grande demeure palatiale, grâce à son propriétaire du moment, Jean Le Breton, ministre des Finances de François 1er, et qui n'est autre que le superviseur des travaux du château de Chambord et qui, fort de cette expérience, met en œuvre une architecture préfigurant Fontainebleau avec de vastes jardins de plaisance. 

Château de Villandry. © JL, Fotolia