Les rois capétiens descendent d'Hugues 1er Capet, élu roi en 987 par les seigneurs de la Francie. Il sera sacré par l'Archevêque de Reims Aldébaron. Le dernier Carolingien avait de bonnes raisons de se sentir dépossédé. Pour protéger ses propres descendants, Hugues Capet — qui a la réputation d'être rusé — fait élire son successeur de son vivant. Ce sera bien sûr son fils : Robert II, le Pieux. La dynastie des Capétiens a commencé.

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    Philippe II, dit « Philippe Auguste » et roi en 1180, dont le règne durera 43 ans, est connu pour avoir quadruplé le royaume que lui avait laissé son père Louis VII. En jouant adroitement des alliances, il combattra les Plantagenets : Henri II d'abord, puis Richard Cœur de LionLion et enfin Jean sans Terre. Faisant face à une coalition anglo-germano-flamande, il l'emporte par une victoire décisive à Bouvines en 1214. Fêté comme un empereur romain, il devient « Auguste » et est célébré par le peuple qui éprouve, pour la première fois peut-être, un sentiment de fierté nationale.

    Louis IX, dit « le Saint », roi en 1226

    Louis IX doit d'abord à sa mère d'avoir été un grand roi. Celle-ci sait s'entourer de sages conseillers et profite de la croisade contre les Albigeois pour annexer à la couronne les territoires du midi de la France. Louis hérite donc d'un royaume pacifié qu'il prend un soin particulier à administrer. Il aime rendre la justice et on lui fait crédit de la bien rendre. Il signera la paix avec les Plantagenets, battra monnaie pour tout le royaume. Mort en croisade à Tunis (1270) puis canonisé Saint (1297), il aura donné aux Capétiens une légitimité morale et religieuse.

    Portrait imaginaire de Hugues Capet par Charles de Steuben, en 1837. © Wikimedia Commons, Domaine Public

    Portrait imaginaire de Hugues Capet par Charles de Steuben, en 1837. © Wikimedia Commons, Domaine Public

    Philippe IV, dit « Philippe le bel » ou « le Roi de fer », roi en 1285

    Le règne de Philippe IV, petit-fils de Saint-Louis, commence dans des difficultés monétaires qui donneront sens à toute sa politique. Il s'entoure de légistes, de banquiers, de conseillers redoutés et compétents comme Guillaume de Nogaret. Pour légitimer son action, il réunit souvent des assemblées. À la tête du royaume le plus peuplé et le plus puissant d'Europe, il réussit à faire plier le pape Boniface VIII pour taxer les biens de l'Église. Il fait anéantir l'ordre des Templiers en s'emparant de ses richesses, vend les biens des juifs qu'il expulse et condamne enfin la Flandre -- qui avait pris les armes contre lui -- à de très lourdes indemnités.

    À noter : dans la célèbre série des Rois maudits écrite par Maurice Druon, Philippe Auguste, le « Roi de fer » est le premier des rois maudits par Jacques de Molay, le Templier brûlé vif. Ses trois enfants (Capétiens directs) règneront, mais mourront rapidement de mort violente. Viendra ensuite la branche des Valois... et la guerre de Cent Ans.