Il existe dans les carnets de Léonard de Vinci, un dessin pour un objet qui ressemble beaucoup à un vélo. Il possède deux roues et même un pédalier. Mais comme l’authenticité est mise en doute, on attribue l’invention du vélo au baron allemand Karl von Drais, en 1817. Cela s’appellera d’ailleurs la draisienne. Progressivement, tout au long du XIXe siècle, le véhicule va connaître de multiples innovations qui vont rapprocher le vélocipède de sa forme courante d’aujourd’hui. Après l’apparition du pédalier, quand même plus commode puis, plus tard, du pneu, le vélo va connaître un énorme succès en France et dans le monde. La première course se déroulera en 1867 et le premier Touring Club de France verra le jour en 1890. Jusque-là, le fameux Grand Bi ou la michaudine, ancêtre de la bicyclette, ont surtout des adeptes au sein des classes les plus aisées qui adorent se montrer avec.

Mais, ensuite, avec l’arrivée de l’automobile, ils les délaisseront. Cela n’entachera pas pour autant l’expansion du vélo. Prisé des ouvriers, des paysans, il deviendra de plus en plus populaire. Ce seront alors les débuts de la production de masse. Le vélo est aussi adopté par les femmes qui y voient une occasion de s’émanciper. D’ailleurs, la loi leur autorisera le port du pantalon mais seulement lorsqu’elles circulent… à bicyclette !

Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, le vélo connaîtra une renaissance face à l’automobile conquérante dans les villes et les campagnes. Des modèles plus sportifs font leur apparition, venus tout droit de Californie. Peu à peu, le vélo reprend des territoires, notamment dans les grandes agglomérations urbaines saturées de transports motorisés et aspirant à respirer un air moins pollué. Découvrez en 15 vignettes, l’histoire du vélo, de la draisienne au vélo électrique en passant par le monocycle et le vélo tout terrain. Une histoire qui reflète les changements dans la société française au cours des deux derniers siècles.