La société Interlune compte extraire l’hélium-3 de la surface de la Lune pour l’envoyer sur Terre. Considéré comme le carburant du futur, l’isotope est disponible en abondance sur l’astre alors qu’il est très rare sur notre Planète.


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    Deux anciens de Blue Origin se sont associés pour créer Interlune, une entreprise spécialisée dans l'extraction de l'hélium-3 sur la LuneLune. Abondant sur l'astreastre, l'héliumhélium-3 est considéré comme le carburant du futur. Ce gazgaz léger non-radioactif est disponible en infime quantité sur Terre. Or, sur la Lune, le gaz est renouvelable puisque cet isotope se dépose régulièrement sur le sol de l'astre. L'hélium-3 a un potentiel qui suscite depuis longtemps l'attention des scientifiques car il est le carburant idéal pour parvenir à la fusion nucléairefusion nucléaire.

    Il pourrait aussi servir pour animer les ordinateurs quantiquesordinateurs quantiques et aussi être utilisé pour des applicationsapplications comme la cryogéniecryogénie ou l'imagerie médicale. Rob Meyerson qui était le premier directeur de Blue Origin, et son collègue Gary Lai ont lancé la société il y a deux ans et viennent de lever suffisamment de fonds pour gagner en crédibilité.

    Extraire de l'hélium-3, ressemble sur le principe aux prémices de la ruée vers l'or, sauf que l'or en question est un isotopeisotope. On considère qu'un seul litre de hélium-3 coûte plusieurs milliers de dollars. C'est pourquoi, les deux partenaires considèrent qu'il y a un marché potentiel, surtout pour ce qui est de l'imagerie médicales et l'informatique quantique et, à terme, les futurs réacteurs à fusion.

    Une plateforme minière sur la Lune en 2030 ?

    S'il n'est pas rare, il faut toutefois extraire l'isotope du régolitherégolithe lunaire et l'envoyer vers la Terre. Pour le moment, il n'existe aucun moyen de le faire et il sera nécessaire de traiter des centaines de tonnes de régolithe pour produire ne serait-ce qu'un gramme d'hélium-3. Mais Interlune se veut confiante et souligne qu'elle a mis au point un processus d'extraction efficient, du moins, en théorie.

    Elle compte également lancer une mission expérimentale dès 2026 pour échantillonner le régolithe lunaire et mesurer la quantité d'hélium-3, puis en extraire une partie. Une mission qui serait intégrée à un des futurs projets commerciaux de voyages sur la Lune mené par la NasaNasa.

    Très optimistes, les associés comptent même mettre en place une usine pilote dès 2028, pour extraire de façon opérationnelle l'hélium-3, à partir de 2030. Ils souhaitent passer par SpaceX ou Blue Origin pour rapatrier le combustiblecombustible sur Terre. Si Interlune se veut très optimiste, créer une telle société minière sur la Lune n'est certainement pas pour demain, alors que la Nasa peine à ramener des humains sur l'astre.