ZMP, une entreprise japonaise, est venue à bout de ses travaux sur la voiture automatique et propose un engin modeste par la taille comme par les performances. Mais c’est une première puisque le véhicule est en vente...

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    C'est fait : en janvier 2011, il est possible de s'offrir une voiturevoiture entièrement automatique. Elle est japonaise, construite par ZMP et coûte 62.000 euros dans sa version la plus sophistiquée. La RoboCar MEV, c'est son nom, est toute petite. Avec ses 350 kilogrammeskilogrammes et son petit gabarit (1 mètre de large), elle n'embarque qu'un conducteur (ou plutôt un passager ?) et son coffre à bagages ne permet pas de ramener le Caddy du supermarché. Ses deux moteurs de 0,29 kW sont électriques et font tourner les roues arrière.

    ZMP travaille depuis plusieurs années à ce projet et avait déjà montré en 2009 un modèle réduit à l'échelle un dixième et, en 2010, un prototype abouti, la RoboCar G, réalisée en collaboration avec l'Université de Gunma. Les techniques essentielles figuraient déjà sur ces premiers jets. Deux caméras CCDCCD regardent vers l'avant et fournissent une vision en relief à l'ordinateur de bord. Un système optique à laserlaser, installé sur l'avant, repère les obstacles proches, tout comme les huit capteurscapteurs infrarougesinfrarouges. S'y ajoute aujourd'hui, sur l'une des versions, un système inertiel (qui mesure les accélérations), le tout permettant, nous dit-on, de situer la position du véhicule à 1 ou 2 centimètres près.


    La RoboCar MEV, fabriquée par ZMP, vendue en trois versions, plus ou moins automatisées. Le modèle haut de gamme, bardé de capteurs et disposant d’un système à laser (repérable à sa couleur bleue, au-dessus du pare-choc) évite les obstacles et se dirige sans aide. © ZMP/Youtube

    Déjà trois modèles au catalogue

    ZMP propose trois modèles, se distinguant par leur degré d'automatisation. La RoboCar A, la plus simple, se contente d'ajuster la puissance du moteur, par exemple pour freiner et est vendue 2,88 millions de yens (26.000 euros). Le modèle B serait capable de prendre tout seul les virages pour éviter les obstacles. Compter 4,88 millions de yens (44.000 euros). La version haut de gamme, baptisée C, dispose du système inertiel et des deux caméras. Elle vaut 6,88 millions de yens (62.000 euros).

    Bien sûr, l'utilité d'un tel engin reste encore faible et on peut rester perplexe devant son intérêt. Mais, à voir les travaux actuels sur les véhicules automatiques, comme la voiture de Google, les participants au Darpa Challenge ou les systèmes de conduite en convoi de Volvo dans le cadre du programme européen Sartre, il paraît vraisemblable que la décennie qui vient de démarrer connaîtra bien d'autres développements dans ce domaine...