Facebook accélère dans le domaine de la vidéo en généralisant son service de diffusion en direct. Une base de données qui s’annonce colossale et que le réseau social entend bien mettre à profit en se servant de son intelligence artificielle. Objectif : indexer les contenus afin d’aider ses membres dans leurs recherches et sans doute d’encore mieux connaître leurs préférences…

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    Dans le cadre de la conférence F8 qui a eu lieu cette semaine aux États-Unis, Mark ZuckerbergMark Zuckerberg a présenté les principaux chantiers sur lesquels le réseau social compte avancer au cours des dix années à venir. Ainsi, la réalité virtuelle & augmentée, la connectivité à Internet et l'intelligence artificielle seront les priorités du site communautaire pour la décennie qui vient.

    C'est avec ces trois domaines que la plateforme fondée par Mark Zuckerberg compte marquer des points dans de nombreux secteurs très concurrentiels, à l'image de la vidéo en direct, qui est devenue une urgence stratégique pour le site. Pas question, en effet, de laisser Periscope, l'applicationapplication mobilemobile de TwitterTwitter devenue une référence pour diffuser des lives, continuer à prendre de l'importance sans réagir.

    D'abord offerte à une poignée de célébrités en août dernier, puis proposée à tous les usagers situés aux États-Unis en janvier, la fonctionnalité est aujourd'hui disponible sur l'ensemble de la plateforme. Et lors de la conférence F8, le site communautaire en a profité pour annoncer la mise à disposition de l'API, afin de favoriser l'émergenceémergence de nouvelles façons de communiquer en temps réel. 

    La vidéo en direct est devenue un enjeu majeur pour Facebook qui subit la concurrence de Periscope. Les membres du réseau social peuvent désormais diffuser en direct leurs vidéos. © Facebook

    La vidéo en direct est devenue un enjeu majeur pour Facebook qui subit la concurrence de Periscope. Les membres du réseau social peuvent désormais diffuser en direct leurs vidéos. © Facebook

    L’IA consultera la totalité des contenus Live Video

    Sauf qu'en ouvrant les vannes de la diffusiondiffusion en direct, Facebook va se retrouver avec des tonnes de vidéos sur les bras. Aussi, afin de faciliter la navigation de l'usager et lui permettre de découvrir facilement celles répondant à ses centres d'intérêt, le réseau social compte mettre à profit l'intelligence artificielle pour analyser ce qui se passe à l'image et ainsi rendre ces contenus indexables.

    C'est ce qu'explique Joaquin Quiñonero CandelaCandela, en charge de la mise en pratique de l'apprentissage automatique chez FacebookFacebook, dans un entretien donné à Popular Science. « C'est là que l'intelligence artificielle entre en jeu. Dans le futur, l'IA regardera la totalité des contenus Live Video [le nom du service de Facebook, NDLRNDLR] produits dans le monde, saisira ce qui se passe et les rendra indexables », écrivent nos confrères.

    La principale difficulté réside dans la compréhension de l'interaction qu'il peut y avoir entre deux objets. Par exemple, une IA repérera sans trop de difficulté la tasse et la table sur l'image. Par contre, comprendre que la tasse se trouve sur la table, c'est une autre paire de manches. Il faut donc aussi nourrir l'IA de nombreux clichés montrant une tasse sur une table et lui expliquer ce que cela signifie.

    Dans ce domaine, Facebook a déjà des bases solidessolides. Le printemps dernier, un prototype d'intelligence artificielle capable d'analyser des vidéos et de dire avec exactitude quel est le sport pratiqué à l'écran, a été présenté. À l'époque, il savait identifier environ 500 disciplines différentes. Par ailleurs, le réseau social sait lorsque l'un de ses membres aime une vidéo, même s'il ne clique pas sur le bouton « J'aime ».

    Outre l'ajout de mots-clés décrivant la vidéo, le système de Facebook pourrait aussi écrire un bref résumé du contenu, identifier les personnes apparaissant à l'écran -- ce qui posera évidemment des questions en matièrematière de privée, à l'image de son outil de reconnaissance faciale qui a été suspendu en Europe pour éviter d'avoir des problèmes avec les autorités de protection des données personnelles.