D’une simple phrase, une nouvelle intelligence artificielle peut faire naître de grands projets. Avec le concept Auto-GPT, l’IA devient capable d’inventer et de construire, étape après étape, un projet complexe sans aucune intervention humaine. Cette nouvelle évolution vient bousculer la révolution enclenchée par ChatGPT.
au sommaire
Voici un nouveau coup d'accélérateur dans l'universunivers des intelligences artificielles (IA). Il porteporte le nom générique d'Auto-GPTAuto-GPT et il se pourrait bien qu'il devienne l'équivalent de l'agent Smith de Matrix, ce programme devenu incontrôlable et suivant son propre agenda. Cette nouvelle IA, reposant sur les modèles GPT d'OpenAI, est capable de concevoir un projet toute seule en mixant plusieurs modèles de langage.
Pour créer une requête, il faut donner un nom à l'IA et lui décrire une mission. Pas besoin de maîtriser l'art du « prompt », une simple et petite phrase peut suffire. Il peut s'agir, par exemple, de créer une start-up dédiée à une thématique tendance avec un financement de 100 euros. L'IA se met alors à la tâche et va glaner les informations les plus pertinentes sur le Web pour réaliser un plan d'attaque en plusieurs étapes.
À partir de ce moment, elle va générer ses propres « prompts » pour développer chacune des étapes du projet de façon autonome. Dans les versions disponibles actuellement, l'humain intervient à chaque fin étape pour valider la suivante. Mais, il est possible de rendre totalement autonome la réalisation du projet en modifiant cette option.
Ce nouvel outil, qui sait générer ses propres prompts pour mener à bien un projet complexe, a été mis au point au cours des dernières semaines. On en trouve deux itérations sur GitHub avec, d'une part, le projet AutoGPT conçu en PythonPython par le développeur Toran Bruce Richards qui se surnomme « Significant Gravitas », et d'autre part, on trouve son équivalent Baby-AGI conçu par Yohei Nakajima.
Le graal de l’IA en approche ?
Le seul frein de ces outils repose sur la limite de mémoire de travailmémoire de travail de l'intelligence artificielle. Par exemple, dans le cas d'AutoGPT, à chaque avancée dans les étapes, c'est l'IA de GPT-4 qui est à la manœuvre pour générer des textes et coder. Mais, pour accéder à l'étape suivante en s'appuyant sur ce qu'elle vient de faire, elle a besoin d'utiliser GPT-3.5 pour stocker et synthétiser les informations précédentes et les exploiter.
Ce comportement astucieux s'est construit lui aussi de façon autonome et par nécessité d'amener à terme le projet. L'autre atout, c'est que, grâce à cette mémorisation, l'IA d'Auto-GPT peut s’améliorer en jugeant par elle-même la qualité de ses recherches et de ses avancées étape après étape. Cette capacité lui confère cette autonomie délirante.
Le côté « agent Smith » d'Auto-GPT vient aussi du fait qu'il se multiplie de façon abondante depuis que les deux développeurs ont mis à disposition leurs créations sur GitHub. Depuis, de très nombreuses personnes ont répliqué l'outil pour le faire fonctionner et le modifier. Il existe même une version web du nom d'AgentGPT utilisable par tout le monde et ne nécessitant aucune connaissance en IA.
Dès lors, les tests les plus fous fusent dans tous les domaines, qu'il s'agisse de cuisine, de création de sociétés ou encore de gestion de portefeuille de cryptomonnaies. Pour le moment, cet outil et ses réplicationsréplications sont expérimentaux. Cette IA totalement autonome reste aussi assez bridée dans ses capacités en raison, notamment, de ses contraintes de mémoire. Mais ce n'est qu'un début !
