La chevauchée traditionnelle du 1er mai, à l'occasion de la fête de l'amour. La tradition veut que les jeunes gens, à cheval, partent en forêt chercher des branchages et des rameaux qu'ils porteront sur la tête ou autour du cou. Ces trophées serviront ensuite à décorer les maisons et les rues de la ville, pour célébrer le renouveau. Des joueurs de trompette précèdent les jeunes cavaliers.

Lors de cette chevauchée, les dames sont vêtues d'une longue robe de couleurcouleur verte, comme c'est ici le cas pour trois d'entre elles. Plusieurs personnages portent des feuillages et des branchages en guise de coiffe. À cette époque, les coiffes de feuillage sont considérées comme porteporte-bonheur.

L'identification des personnages diffère d'une interprétation à l'autre. Selon Raymond Cazelles, c'est Jean Ier de Bourbon en cavalier vêtu d'une tunique noire, blanche et rouge et d'une écharpe dorée. La femme sur son cheval blanc, au premier plan avec la robe verte, serait alors sa troisième épouse, Marie de Berry, fille du duc de Berry. L'historienne Patricia Stirnemann lit la scène autrement : le cavalier vêtu de bleu et coiffé de feuillages serait Jean de Bourbon, le fiancé de cette femme. Enfin, selon Millard Meiss, les cercles d'or sur les harnais des chevaux désignent la maison de Bourbon, dont ils sont l'emblème.

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