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    Les archéologues retrouvent très rarement des résidus alimentaires, puisque ceux-ci se dégradent spontanément dans la terre. On ne peut qu'imaginer leur surprise et leur enthousiasme lorsqu'ils sont tombés sur cette galette de pain carbonisée, d'environ 10 cm de diamètre, sur un site gallo-romain ! L'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), à l'origine des fouilles sur ce qui aurait pu devenir un lotissement, suggère que la galette serait tombée dans un feufeu. Devenue impropre à la consommation, mais ayant surtout changé de composition chimique, elle aurait pu résister au temps.

    Le site recèle un ensemble de vestiges archéologiques datant de l'âge du Fer et de l'Antiquité. Les premières traces d'occupation proviennent d'une période entre 400 et 300 avant notre ère : la Tène ancienne. Hormis durant quelques décennies, entre l'an -27 et l'an 37, les indices évoquent une présence humaine jusqu'au IIe siècle. Quant à la galette, une estimation des céramiquescéramiques et une analyse au C14 la situent entre -40 avant J.-C. et l'an 87.

    D'autres observations, notamment des graines qui accompagnaient la galette, laissent croire qu'elle contiendrait de l'orgeorge et du bléblé. Plusieurs spécialistes se penchent actuellement sur cette relique carbonisée pour en extirper tous les secrets. En attendant, les archéologues continuent de fouiller ce lieu, qui aurait été occupé sur plus de 150 hectares ! Ils ont pu mettre à jour son organisation, dont la présence d'habitats et d'enclos agro-pastoraux. De mobiliers. Ainsi que de quatre squelettes de chevaux enterrés dans le comblement d'un fossé.

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