Les scientifiques savent déjà que les êtres humains passent beaucoup de temps à se comparer, à se toiser "socialement", mais quasiment rien n'est connu des régions du cerveau qui encodent la hiérarchie sociale entre les êtres humains.

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    Note : les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com

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    Une nouvelle étude menée par Caroline Zink, une post-doc au National Institute of Mental Health (un des instituts des NIH à Bethesda, Maryland), analyse les parties du cerveaucerveau qui sont actives quand les personnes évaluent la hiérarchie sociale de leur entourage.

    Le Dr. Zink et son équipe ont choisi 24 individus -12 hommes, 12 femmes- pour faire un jeu de réponses de 168 séries de discrimination visuelle. Les volontaires joueraient contre deux autres personnes et gagneraient un dollar pour chaque réponse correcte. En réalité ces autres joueurs étaient simulés par ordinateurordinateur, et les résultats du jeu étaient fixés. Dans le "test run" initial, une hiérarchie sociale est établie et cette hiérarchie est renforcée par le "classement" des joueurs.

    Pendant le jeu, de l'imagerie par résonance magnétiqueimagerie par résonance magnétique rapide (fastMRI) indiquait les parties actives. Quand les sujets étaient en tête du classement, gagnaient contre les autres "joueurs" et donc se sentaient supérieurs aux deux autres, il y avait de l'activation dans le cuneus (la partie de la conscience du soi), la partie postérieure du gyrusgyrus frontalfrontal inférieur (qui forme les pensées des autres personnes), et le gyrus frontal moyen/supérieur.

    En revanche, quand les sujets se sentaient inférieurs aux autres "joueurs", le cingulaire antérieur (qui contrôle le comportement agressif), l'insulainsula (la partie associé avec l'appréhension ou la peur), et le gyrus frontal moyen étaient activés.
    Cette étude présente donc les premières données sur la représentation neuronale de la dominance et la hiérarchie sociale. Elle a été présentée lors de la conférence de la Society for Neuroscience à Atlanta le 17 octobre dernier.

    Par Elodie Sutton