Vous vous étiez déjà demandé pourquoi les cacahuètes semblent vouloir danser lorsqu’elles sont lâchées dans un verre de bière ? Non… Eh bien, des scientifiques nous l’expliquent quand même. Et ils nous donnent en plus de bonnes raisons de nous intéresser au phénomène.


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    Quelques cacahuètescacahuètes dans une main. Une petite bouteille de bière dans l'autre -- petite parce que l'abus d'alcool nuit à la santé. L'apéro parfait. Mais avez-vous déjà tenté l'expérience de mélanger les deux ? De faire tomber des cacahuètes dans un verre de bière ? Sinon, vous pourriez être surpris du résultat. Et attention, spoiler !

    Comme les cacahuètes sont plus denses que la bière, elles commencent par couler. Et c'est alors que se produit un phénomène étrange. Des centaines de bulles du dioxyde de carbonedioxyde de carbone (CO2) contenu dans la bière vont se former à la surface des arachides. Se comportant alors comme autant de bouées qui vont tirer les cacahuètes vers le haut. À l'approche de la surface, les bulles éclatent. Les cacahuètes retombent dans le fond. Et la danse reprend de plus belle. Jusqu'à ce que tout le CO2 ait disparu de la bière. Ou que quelqu'un ait vidé le verre !

    Un phénomène simple avec des applications variées

    Le phénomène est simple. Et c'est ce qui a motivé des physiciensphysiciens allemands, britanniques et français -- inutile de chercher dans ces nationalités plus qu'une quelconque coïncidence... -- à en creuser les secrets. Ils ont ainsi établi que plus l'angle de contact entre la courbe d'une bulle de CO2 et la surface d'une cacahuète est grand, plus ladite bulle est susceptible de se former et de croître. En restant, dans l'idéal, en dessus d'un rayon de 1,3 millimètre.

    Une information dont on se demande bien ce que nous allons pouvoir faire. « On », mais pas les chercheurs. Eux savent déjà qu'elle pourra servir à mieux comprendre le processus utilisé pour séparer le minerai de fer, par exemple. Lorsque de l'air est injecté, de manière contrôlée, dans un mélange dans lequel un minéralminéral, comme le fer, « va monter parce que des bulles s'y fixent plus facilement, tandis que d'autres minérauxminéraux » coulent. Un processus similaire pourrait être à l'œuvre au cœur des volcansvolcans. Les volcanologuesvolcanologues ont en effet observé que la magnétitemagnétite minérale a tendance à monter dans le magmamagma cristallisé de la croûte terrestrecroûte terrestre vers des couches plus élevées que leur théorie le voudrait. Peut-être parce qu'un peu comme les cacahuètes, la magnétite est transportée vers le haut par des bulles de gaz.