L'Agence spatiale européenne a aussi la Lune en point de mire. En attendant de savoir comment l'ESA participera au programme Artemis de la Nasa et aux programmes qui suivront, elle participe aux missions russes de la série Luna et devrait réussir à trouver un accord avec la Chine pour embarquer des instruments sur de futures missions Chang'e. Elle a aussi le projet de rapporter sur Terre des échantillons lunaires.


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    Dans le domaine de l'exploration lunaire, les ambitions de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne sont élevées. À ce jour, sa seule mission lunaire a consisté à envoyer autour de la Lune, en 2003, le petit démonstrateur Smart-1 propulsé par un moteur ionique. Un atterrisseur était prévu en 2012, mais ce projet a été abandonné.

    À l'initiative du concept de village lunaire, qui vise à fédérer des idées sur l'exploration de la Lune, de façon à coordonner en bonne intelligenceintelligence de futures activités lunaires robotiquesrobotiques humaines à partir de la fin de la décennie 2020, l'ESA est engagée dans plusieurs programmes lunaires. D'abord avec les Russes avec qui plusieurs accords de partenariats ont été signés pour participer aux missions robotiques Luna-27 (alias Luna-Resurs) qui doit se poser sur la surface lunaire au pôle Sud, Luna-25/Luna-Glob, et Luna-28 pour récupérer des échantillons. Mais du fait des retards russes dans le développement de ces missions, les dates de lancement sont sans cesse renvoyer aux calendes grecques, ce qui a le don d'exaspérer l'ESA. Une situation qui va rendre très difficiles de futurs partenariats avec la Russie au-delà de ceux déjà signés.

    Scénario à l'étude de la mission Heracles de l'ESA. © ESA
    Scénario à l'étude de la mission Heracles de l'ESA. © ESA

    L'ESA discute également avec la Chine de la possibilité d'embarquer des instruments sur les missions Chang'e 7 et Chang'e 8. L'Agence a aussi signé avec ArianeGroup un contrat d'un an dédié à l'étude et à la préparation d'une mission visant à aller sur la Lune. Enfin, l'ESA s'intéresse aux initiatives commerciales d'exploration de la Lune, même celles issues de pays qui ne font pas partie des États membres. L'idée serait de fournir des instruments à celles qui présentent le plus de chance de réussite.

    L'ESA veut des échantillons lunaires

    Sous son leadership, L'Agence spatiale européenne a en projet la réalisation de la mission Heracles qui a pour but de rapporter sur Terre plusieurs kilogrammes d'échantillons de la Lune via la station cislunaire internationale (le GatewayGateway) et le véhicule Orion de la Nasa qui les redescendra sur Terre. Cette mission sera très internationale avec la participation du Canada qui fournirait le bras robotique et le Japon le rover. Heracles sera aussi un démonstrateurdémonstrateur de nombreuses technologies utiles aux étapes suivantes de l'exploration robotique et humaine de la Lune.

    Cependant, depuis la décision américaine de renvoyer des humains sur la Lune dès 2024 dans le cadre d’Artemis, et non plus en 2028 comme initialement prévu, la mission Heracles est en cours de redéfinition pour tenir compte de ce nouveau calendrier.