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- Consultez notre dossier sur la supraconductivité
On se souvient d'une découverte amusante effectué il y a quelque temps par des chercheurs sud-américains, qui avaient trouvé le moyen de produire du diamant avec de la tequila. À l'occasion de l'Année internationale de la chimie (AIC)) en 2011, un groupe de chercheurs japonais a fait une découverte tout aussi étonnante.
2011, c'est aussi l'année du centenaire de la découverte de la supraconductivité. Les recherches sur des matériaux supraconducteurs nouveaux se poursuivent dans de nombreux laboratoires. Les composés à base de fer ont attiré l'attention depuis quelque temps, en particulier parce qu'ils peuvent devenir des supraconducteurs à hautes températures critiques. Bien qu'ils contiennent du fer, ce n'est pas avec ces composés que des physiciensphysiciens du solidesolide de l'Institut national des sciences des matériaux japonais ont fait une surprenante découverte.
Ils savaient déjà que des composés de formule FeTe1−xSx pouvaient être le lieu d'une transition de phasetransition de phase supraconductrice à quelques kelvinskelvins, par exemple après une longue exposition à l'eau ou à l'airair. Ces composés à base de fer étant le siège d'un ordre magnétique peut favorable à l'apparition d'une phase supraconductrice, c'est très probablement par l'insertion de particules chargées détruisant cet ordre que ces matériaux deviennent supraconducteurs.
Vingt-quatre heures dans le saké, c'est prêt !
Les chercheurs ont continué leurs expériences avec des mélanges d'eau et d'éthanol, obtenant là aussi de bons résultats. Mais à leur grande surprise, le moyen le plus efficace et le plus rapide d'obtenir un supraconducteur avec un composé de formule FeTe0.8S0.2 a été de le plonger dans des boissons alcoolisées bien connue comme le saké, le whisky et le vin rouge. Il suffisait de plonger des pastilles de ce composé dans l'un de ces breuvages pendant 24 heures à une température de 70 °C pour obtenir le résultat voulu.
Curieusement, c'est avec le vin rouge que le résultat est le plus efficace et ce n'est pas la proportion eau/éthanol qui semble déterminante. D'autres moléculesmolécules présentes dans les boissons alcoolisées seraient donc à l'origine du phénomène observé. On ne sait pas lesquelles, ni quel mécanisme est à l'œuvre.