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Baptisés 2010 RX30 et 2010 RF12, deux astéroïdes ont été découverts par le Catalina Sky Survey près de Tucson, en Arizona, dans la matinée du dimanche 5 septembre lors d'un contrôle de routine. Le Minor Planet Center à Cambridge, Massachusetts, a pris le relais et déterminé les orbites des deux objets. Il est rapidement apparu qu'ils n'étaient pas une menace pour la planète mais leur découverte a été rendue publique parce qu'il est très rare que deux astéroïdes passe à la queue leu leu devant la Terre.
Aussi performants soient-ils, les réseaux de surveillance du ciel en place aujourd'hui montrent leurs limites. En effet, ce n'est pas la première fois que l'on découvre des astéroïdes dans des délais aussi courts. Plus ennuyeux, certains d'entre eux sont vus seulement après leur passage devant la Terre ! Une situation à relativiser puisque, statistiquement, le risque de collision avec la planète est très faible.
Une préoccupation grandissante
Seulement voilà, ce risque n'est pas nul. Les agences spatiales et les responsables du Comité des utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique de l'Onu (Copuos)) sont conscients de nos faiblesses et prennent ce problème très au sérieux. De réunion en réunion, ces instances semblent vouloir jeter les bases d'un réseau mondial de surveillance du ciel qui pourrait réellement recenser tous les astéroïdes menaçants.
En attendant, on assiste depuis quelques années, à une stratégie cohérente mais pas coordonnée de missions robotiques vers des astéroïdes pour mieux les comprendre. La NasaNasa et l'Esa planchent également sur des scénarios de missions destinées à tester les moyens de dévier la trajectoire d'un astéroïde, voire de le fragmenter. Enfin, les Américains envisagent très sérieusement d'envoyer des hommes sur un astéroïde avant de débarquer sur Mars.