C’est fait. Après plusieurs essais, le rover Curiosity de la Nasa a effectué son premier forage sur John Klein, une roche baptisée du nom d’un ancien responsable de la mission décédé en 2011. Ce trou a été creusé le 8 février juste à côté d’un précédent essai réalisé deux jours plus tôt.

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    Pour la première fois, un rover a foré le sol martien. Après les coups de pelle de Phoenix en 2008, Curiosity vient en effet d'utiliser la foreuse placée au bout de son bras articulé pour percer une roche. Ce trou, large de 1,6 cm et profond de 6,4 cm, a permis d'extraire du matériau rocheux.

    Cette poussière sera analysée ces prochains jours par plusieurs des instruments du rover, dont ceux des laboratoires CheMin (Chemistry and Mineralogy)) et Sam (Sample Analysis at Mars). Le premier étudie la roche par diffraction X et par fluorescence X. Sam comprend trois instruments : un spectromètre de masse, un spectromètre à laserlaser et un chromatographe en phase gazeuse développé par le Latmos français.

    Après un premier forage d'essai (à droite), Curiosity, au « Sol » 182 (c'est-à-dire le 182<sup>e</sup> jour martien de sa mission), a percé un trou profond d'un peu plus de six centimètres. La poussière ainsi récupérée sera analysée à l'intérieur du rover d'ici quelques jours, le temps que la Nasa s'assure que les instruments n'ont pas été contaminés lorsqu'ils étaient sur Terre. © Nasa, JPL-Caltech, MSSS

    Après un premier forage d'essai (à droite), Curiosity, au « Sol » 182 (c'est-à-dire le 182e jour martien de sa mission), a percé un trou profond d'un peu plus de six centimètres. La poussière ainsi récupérée sera analysée à l'intérieur du rover d'ici quelques jours, le temps que la Nasa s'assure que les instruments n'ont pas été contaminés lorsqu'ils étaient sur Terre. © Nasa, JPL-Caltech, MSSS

    Analyse minéralogique dans le four à pyrolyse de Curiosity

    Le bras de Curiosity placera les échantillons de roche dans une des 72 éprouvetteséprouvettes qui sera ensuite placée dans un four à pyrolysepyrolyse. En chauffant, ces échantillons produiront des gazgaz qui seront analysés par les trois instruments de Sam.

    L'appareil dispose de 72 éprouvettes montées sur un carrousel, et chacune ne peut être utilisée qu'une fois. Lorsque toutes auront servi, CuriosityCuriosity ne pourra plus réaliser de telles analyses. D'où une sélection stricte des roches à forer.

    Courte animation du travail de la foreuse, portée au bout du bras articulé de Curiosity, le 8 février 2013, sur la roche baptisée John Klein. (Si l'animation n'apparaît pas, cliquez sur l'image). © Nasa, JPL-Caltech, MSSS

    Courte animation du travail de la foreuse, portée au bout du bras articulé de Curiosity, le 8 février 2013, sur la roche baptisée John Klein. (Si l'animation n'apparaît pas, cliquez sur l'image). © Nasa, JPL-Caltech, MSSS

    À la recherche d'une vie passée

    Le but est de détecter des molécules organiques, témoins de conditions ayant été favorables à l'apparition d'une forme de vie dans un lointain passé. D'autres mesures permettront, peut-être, de se faire une idée plus précise sur le passé aqueuxaqueux de la région.

    Pour pouvoir réaliser ce forage martien, la Nasa précise avoir fabriqué huit perceuses et foré plus de 1.200 trous dans 20 types de roches différentes sur Terre.