Après le vol réussi de sa capsule Dragon à destination de la Station spatiale internationale, SpaceX, veut aussi devenir opérateur de lancement de satellites commerciaux. SES vient de lui confier le lancement de trois satellites à l’horizon 2015.

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    Choisie par la Nasa pour ravitailler la Station spatiale en fret, la société SpaceX est entrée en compétition avec Boeing et Sierra Nevada pour transporter également des astronautes à bord du complexe orbital. © SpaceX

    Choisie par la Nasa pour ravitailler la Station spatiale en fret, la société SpaceX est entrée en compétition avec Boeing et Sierra Nevada pour transporter également des astronautes à bord du complexe orbital. © SpaceX

    SES a signé un accord pour lancer trois satellites sur des Falcon-9 de SpaceXSpaceX. La signature, en mars 2011, du contrat de lancement du satellite SES-8 à effectuer en 2013, porteporte à quatre le nombre de satellite SES que doit lancer SpaceX.

    Le vol réussi du Falcon 9 et de la capsule Dragon a visiblement rassuré les opérateurs de satellites. Quant au montant du contrat, il est tenu secret mais il ne fait guère de doute que les prix cassés de SpaceX soient un argument de poids. SES a simplement indiqué que ce montant était d'environ 20 % inférieur aux tarifs pratiqués sur le marché.

    Du côté d'Arianespace on est plutôt dubitatif de voir SpaceX remporter autant de contrats sans avoir lancé un seul satellite en orbite de transfert géostationnaire. SES explique que ce choix est celui d'une diversification de prestataires, SpaceX s'ajoutant à ArianespaceArianespace et à International Launch Services qui commercialise le lanceur russe Proton. SES s'est tout de même protégée contre un retard de SpaceX en prévoyant des lanceurs en back-up. Pour SES-8, ce sera Ariane 5Ariane 5.

    Avec le nombre de lanceurs disponibles, au regard du nombre de satellites à lancer annuellement, les opérateurs de satellites n'ont que l'embarras du choix. Si SpaceX parvient à s'implanterimplanter sur ce marché, deux stratégies vont s'opposer. Celle d'Arianespace, qui garantit un lancement dans les délais et une mise à poste au « kilomètre près » et celle que l'on peut qualifier de low cost avec quelques incertitudes sur la disponibilité et les créneaux de lancement.