En Russie, les choses ne traînent pas. Cinq semaines après l’explosion d'un lanceur Proton, les causes de l'accident ont été identifiées : une installation défectueuse des capteurs de vitesse. On parle déjà d’un retour en vol dès le mois de septembre.

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    Vladimir Popovkine, le directeur de l'agence spatiale russe (Roscosmos), tout juste cinq semaines après le spectaculaire crash d'un lanceur Proton, annonce la reprise des vols en septembre. Le 2 juillet, seulement quelques secondes après son décollage, le lanceur s'était littéralement retourné en vol, entraînant dans sa chute les trois satellites de navigation Glonass-M qu'il devait placer en orbite terrestre moyenne, à 19.200 km d'altitude.

    Le 2 juillet 2013, le lanceur Proton-M a quitté sa trajectoire et sa partie supérieure s'est embrasée, entraînant la perte de trois satellites Glonass-M. © Roscosmos, YouTube

    Le 2 juillet 2013, le lanceur Proton-M a quitté sa trajectoire et sa partie supérieure s'est embrasée, entraînant la perte de trois satellites Glonass-M. © Roscosmos, YouTube

    Les lanceurs Proton reprennent du service

    La commission d'enquête mise en place est arrivée à la conclusion que cette perte de contrôle du lanceur a été provoquée par le dysfonctionnement de capteurs de vitesse angulaire qui n'auraient pas été installés correctement. En clair, pas d'erreur de conception, juste une série d'erreurs humaines. Ce qui amène à penser que les principaux responsables de l'accidentaccident du lanceur sont moins les assembleurs que les ingénieurs et les concepteurs, qui n'avaient pas envisagé la possibilité qu'une installation incorrecte de ces fameux capteurscapteurs puisse provoquer la perte du lanceur. La commission d'enquête a également écarté la possibilité d'une intention malveillante lors de l'installation de ces capteurs. À l'avenir, pour se prémunir d'un nouvel échec aux causes similaires, elle préconise d'enregistrer toutes les opérations d'assemblage du lanceur.

    Les vols de ProtonProton, tant la version russe avec l'étage supérieur Block DM-03 que la commerciale utilisant le Breeze-M, devraient reprendre dès le mois de septembre, avec de quatre à cinq tirs d'ici à la fin de l'année. Le premier lancement, pour le compte de Roscosmos, concernera le tir d'un satellite de télécommunications russe de la série Gonets. Suivra un vol commercial d'International Launch Services, avec le lancement du satellite Astra-2E pour le compte de l'opérateur luxembourgeois SES.