La Nasa a étudié des alternatives à l’alunissage pour la mission Artemis III censée marquer le retour des astronautes sur la Lune, dont la première femme et la première personne de couleur. Un scénario suggère qu’Artemis III ne se déroule plus sur la Lune, mais en orbite terrestre, pour tester l’amarrage entre Orion et le Starship.


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    C'est une information d’Ars Technica : la Nasa a étudié divers scénarios alternatifs pour Artemis III, au lieu de revenir sur la Lune pour la première fois depuis 1972. Artemis III est prévue en septembre 2026 selon le calendrier de la Nasa. C'est un objectif jugé irréaliste par beaucoup de monde, notamment vu les progrès certes réels, mais largement insuffisants du Starship de SpaceXSpaceX.

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    Comme son numéro l'indique, il y a eu dix missions avant Apollo 11Apollo 11 en 1969, une longue préparation avant que Neil ArmstrongNeil Armstrong foule le sol lunaire. Dans le programme Artemis, seules deux missions sont actuellement prévues avant le retour sur le sol sélène : Artemis I, qui a eu lieu en 2022, et Artemis II, prévue fin 2025.

    Beaucoup de progrès dans le dernier vol du Starship. Mais pour l'instant, SpaceX n'a pas réussi à le mettre en orbite. © SpaceX
    Beaucoup de progrès dans le dernier vol du Starship. Mais pour l'instant, SpaceX n'a pas réussi à le mettre en orbite. © SpaceX

    La Nasa le rappelle sans cesse, la sécurité des astronautes est la priorité. On peut donc naturellement s'interroger sur la possibilité du Starship d'être non seulement prêt pour un alunissage en septembre 2026, mais surtout fiable et sécurisé. De nombreux tests sont encore prévus du côté de SpaceX avant Artemis III, y compris sur la Lune avec, par exemple, un alunissage emportant un prototype de rover d'Astrolab.

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    Du côté de la Nasa, une des alternatives étudiées est une mission en orbite terrestre, dont le but est de tester l'amarrage entre le Starship et le vaisseau OrionOrion. En effet, les astronautes d'Artemis III quitteront la Terre dans Orion, et devront donc s'amarrer au Starship pour le rejoindre et s'en servir pour atterrir. Cette alternative, sur laquelle la Nasa a demandé à SpaceX de réfléchir, permettrait de caractériser l'habitabilité du Starship en conditions réelles.

    Présentation d'un scaphandre en 2019. Depuis, la Nasa a confié le développement à Axiom Space, mais le développement est très long. © Loren Grush, <em>The Verge</em>
    Présentation d'un scaphandre en 2019. Depuis, la Nasa a confié le développement à Axiom Space, mais le développement est très long. © Loren Grush, The Verge

    Un vol vers la station Gateway en orbite lunaire ?

    C'est une autre alternative qui a été étudiée. Le développement de la future station spatialestation spatiale en orbite lunaire progresse. La solution serait alors d'échanger l'ordre entre Artemis III et une des missions IV, V et VI dédiées à l'assemblage en orbite, auxquelles doivent d'ailleurs participer des astronautes européens.

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    L'alternative serait aussi d'ajouter une mission vers GatewayGateway, en attendant que le Starship soit prêt pour un alunissage. Il faut aussi beaucoup de temps pour que les scaphandres de marche lunaire soient prêts.

    Concept de « Gateway », station orbitale qui gravitera autour de la Lune. Gateway servira à transférer les astronautes vers le sol lunaire lors des missions habitées Artemis. © Nasa, ESA
    Concept de « Gateway », station orbitale qui gravitera autour de la Lune. Gateway servira à transférer les astronautes vers le sol lunaire lors des missions habitées Artemis. © Nasa, ESA

    Le problème d'une telle mission est son coût, en comparaison d'un test d'amarrage Orion-Starship, car ce test ne nécessite pas forcément l'usage d'un SLS pour la mise en orbite d'Orion. Un autre lanceurlanceur moins puissant (et moins onéreux) est suffisant tandis que pour un vol vers Gateway en orbite lunaire, le SLS est indispensable. Pour l'instant, la Nasa ne se prononce pas sur d'éventuels changements dans le programme Artemis. L'agence est sous le feufeu des réductions du budget, alors que les États-Unis sont en pleine année électorale.