C'est une découverte importante qui a été annoncée par le biais d'un communiqué de presse le 1er décembre dernier. Sur le site archéologique de Garza au Fayoum en Égypte, un bâtiment en dur, avec des chambres funéraires, a été fouillé. Le résultat de ces recherches a été à l'origine de l'inventaire de nombreux objets, ainsi que des portraits typique de la période romaine.
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Le début des fouilles dans la région remonte à l'année 2016. Dans cette immensité de sablesable qu'est le site de Garza, les archéologues ont travaillé de longues années pour découvrir ce site funéraire d'exception. Le Fayoum est réputé dans le monde de l'égyptologie pour ses portraits, témoignages importants des pratiques funéraires en Égypte au moment de grands mélanges culturels. Ces œuvres peintes sur linlin ou sur boisbois, d'un réalisme parfois troublant, sont incontournables dans l'art funéraire local aux influences variées, en particulier pour la période romaine. En effet, ce site témoigne d'une époque bien éloignée de l'Égypte des pyramides puisqu'il témoigne des rites du IIIe siècle avant notre ère à la fin du IIIe siècle de notre ère.
Des objets témoignant d'une grande diversité
L'annonce du ministère du Tourisme et des Antiquités fait état de nombreux objets découverts. Ces artefacts liés au monde funéraire accompagnant des défunts, illustrent les différentes pratiques funéraires selon le statut social. Ainsi, certains étaient accompagnés d'objets de haute qualité, et d'autres beaucoup plus simples. Une fouille qui a permis de découvrir de beaux portraits peints, ainsi que des cercueils de bois aux formes variées, tant d'inspiration grecque qu'anthropomorphes, témoignant là aussi de la grande diversité de traitement existant au fil des siècles où le site a été utilisé. Des céramiquescéramiques ont également été trouvées.
Une période culturellement variée
Ces résultats font suite à de nombreuses saisonssaisons de fouilles sur le site. Au cœur de ces objets, certains témoignent directement des mélanges religieux et culturels, à l'image d'une statuette en terre cuite représentant la déesse Isis-Aphrodite. Cette statuette a été découverte dans un des cercueils de bois du site. Cette divinité, de la période ptolémaïque, est un mélange de deux déesses majeures du monde égyptien et grec. Les momies qui ont été découvertes, permettent également de mieux comprendre leur fabrication en particulier pour celles des individus les plus fortunés qui ont bénéficié d'un traitement à la pointe de leur époque.
La momification a changé au fil des siècles en Égypte ancienne, et n'est pas similaire à toutes les époques, les périodes grecques et romaines montrent bien ces changements par exemple. Là où les Romains privilégiaient la crémation, lorsqu'ils vivaient en Égypte, ils pouvaient bénéficier d'un autre traitement comme une momification. D'où l'importance de mieux comprendre ces usages à des périodes très changeantes.
Pour compléter la découverte, des papyrus ont été découverts inscrits en grec et en démotique. Le démotique est un système d'écriture d'Égypte, une version cursive et simplifiée des hiéroglyphes et du hiératique, en particulier pour les prises de notes de la vie courante. Autant d'éléments qui permettront de comprendre le site une fois les traductions effectuées par les chercheurs et les spécialistes des langues anciennes.