L'incontinence urinaire est un trouble fréquent. La rééducation périno-sphinctérienne est l'un des traitements majeurs de ces troubles. Mais dans certains cas, la chirurgie ou le port de change complet sont nécessaires.


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    L'incontinence urinaire est un trouble qui touche de nombreuses personnes en France selon les âges. Elle affecte principalement les enfants (5 à 11 %), les femmes adultes (jusqu'à 57 %) et les personnes âgées (de 7 à 80 % selon leur lieu de résidence.) Quelles solutions sont proposées par la médecine et la « paramédecine » lorsqu'on en souffre ? C'est ce que nous allons tenter d'expliquer ici. 

    La rééducation en première intention 

    Dans la grande majorité des cas, c'est un trouble fonctionnel, c'est-à-dire que les sphincters censés assurer leur fonction de verrou, qui s'ouvrent ou se ferment sur décision de l'usager concerné, ne le font plus ou plus correctement. On assiste alors à des épisodes d'incontinence lors desquels le patient ne peut tout simplement pas s'empêcher d'uriner. Cela peut considérablement altérer la qualité de vie, surtout selon l'âge auquel on en est atteint.

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    L’incontinence urinaire en détail

    Si, lorsqu'on est très jeune enfant ou bien très âgé, le port de couche est souvent un passage obligé, ce n'est pas la même chose lorsqu'on est un enfant plus grand ou un adolescent qui va à l'école, un adulte qui a une vie sociale ou professionnelle, ou bien une personne modérément âgée qui aimerait profiter de sa retraite. Pour faire face à cela, la rééducation périno-sphinctérienne en kinésithérapie est toujours recommandée en première intention. Elle permet au patient de recouvrer une autonomie totale en réapprenant à contrôler ses sphincters. Cela passe par des exercices du plancher pelvien, une électrostimulation fonctionnelle et de la rééducation comportementale.

    L'incontinence urinaire est un trouble qui doit vous pousser à consulter. Il ne faut pas en avoir honte. © Юрий Красильников, Adobe Stock
    L'incontinence urinaire est un trouble qui doit vous pousser à consulter. Il ne faut pas en avoir honte. © Юрий Красильников, Adobe Stock

    Les autres solutions 

    En plus de la rééducation, les facteurs de risques sont à prendre à en charge. Des mesures d'hygiène et diététiques adéquates pour éviter ou réduire un surpoids éventuel, et une consommation modérée de boisson après une certaine heure sont essentielles.

    Il n'existe aucun traitement médicamenteux pour ce type de troubles qui sont, rappelons-le, variables dans leur physiopathologie, c'est-à-dire qu'ils sont la conséquence de causes parfois différentes. C'est pourquoi lorsque rien ne fonctionne, la chirurgie peut être envisagée ou, si les risques sont trop grands, un change complet pour adulte peut s'avérer nécessaire.

    Il faut aussi éviter les médicaments qui peuvent avoir un effet diurétique si possible. Enfin, la pratique d'une activité physique est encouragée si elle ne traumatise pas trop la zone périno-sphinctérienne. Des exercices de type Pilate peuvent être envisagés afin de muscler l'ensemble du corps sans endommager la zone du périnée. Avant toute chose, parlez-en à votre médecin, votre kinésithérapeute ou votre sage-femme.