Image du site Futura Sciences
Jean-Philippe Chippaux

Jean-Philippe Chippaux

Chercheur en santé publique

18 Février 1954 -

Venin

Morsure

La diffusion du savoir – scientifique tout particulièrement – est un devoir partagé par les enseignants, les chercheurs, dont je suis, et les médias. Rigueur et clarté sont indispensables pour présenter une actualité complexe et changeante. Mais surtout, il faut savoir s’affranchir des modes et pressions de toutes sortes pour conserver l’objectivité nécessaire à cette tâche délicate. Futura-Sciences sait relever ce défi, tant par la diversité de ses intervenants que par la qualité de ses dossiers et informations. L’ouverture et la convivialité de son site rendent attrayantes les découvertes les plus arides et les mettent à la portée de tous, du novice comme du spécialiste. Gageons que ce site connaîtra le développement et la notoriété qu’il mérite.

Découvrez sa

Biographie

1 -  Formation Universitaire

- Doctorat d'Etat de Médecine : 25 novembre 1980, Marseille
- Diplôme d'Épidémiologie des Maladies Transmissibles : Institut Pasteur de Paris, 1981
- CertificatCertificat de Parasitologie générale (C1 de Maîtrise de Biologie Humaine) : Faculté de médecine de Marseille, 1981
- Certificat d'Étude Spéciale de Médecine Préventive, Santé Publique et Hygiène : Faculté de médecine de Marseille, 1981
- Diplôme de Santé et Médecine Tropicale : Faculté de médecine de Marseille, 1981
- Diplôme de Virologie Systématique : Institut Pasteur de Paris, 1983
- Diplôme d'Étude Approfondie, spécialité EntomologieEntomologie Médicale : Université Paris VI, 1984
- Doctorat de l'Université de Paris VI, Sciences de la Vie et de la Santé spécialité Santé Publique : 20 décembre 1991, Paris
- Habilitation à diriger des recherches, spécialité Santé Publique : 28 octobre 1993, Paris

2 - Affectations à l’ORSTOM/IRD

- 1 janvier 1980 - 31 juillet 1981 : Institut Pasteur de la Guyane Française ; Volontaire pour l'Aide technique au laboratoire d'entomologie médicale du centre ORSTOM de Cayenne.
- 1 septembre 1984 - 10 mars 1985 : Centre ORSTOM de Bondy.
- 11 mars 1985 - 16 juillet 1989 : Antenne entomologique OCCGE de Cotonou (Bénin) ; Responsable de l'Antenne ORSTOM auprès de l'Antenne entomologique OCCGE de Cotonou à partir d'octobre 1985.
- 13 septembre 1989 - 15 juillet 1994 : Centre Pasteur de Yaoundé (Cameroun) ; Chef du Service de Parasitologie à compter du 30 septembre 1989.
- 13 septembre 1994 - 4 octobre 2000 : Centre de Recherches sur les MéningitesMéningites et les SchistosomiasesSchistosomiases / OCCGE de Niamey (Niger) ; Directeur du Centre à partir d'octobre 1994.
- 6 octobre 2000 - 9 août 2005 : Centre IRDIRD de Dakar ; Directeur de l'US 009 « Espace de recherche intégrée sur la santé des populations ».
- 21 septembre 2005 : Instituto Nacional de Laboratorios de Salud / Ministerio de la Salud Publica, La Paz, Bolivie.

3 - Travaux scientifiques

Les travaux portant sur le dépistagedépistage, la préventionprévention et le contrôle des principales endémies des pays en développement (leishmaniosesleishmanioses, trypanosomose américaine, paludismepaludisme, dracunculose, onchocercoseonchocercose, loase, bilharzioses, méningites et envenimations) m'ont permis de produire :
- 212 articles dans des revues à comité de lecture et 12 articles dans des revues sans comité de lecture.
- 12 ouvrages respectivement sur les serpents de Côte d'Ivoire, les serpents de Guyane, sur la lutte contre le ver de guinée en Afrique, sur les serpents d'Afrique sub-saharienne, sur les veninsvenins de serpents et, comme éditeur scientifique, sur la lutte contre les schistosomoses en Afrique de l'Ouest, les envenimations en Afrique et les résultats des études menées sur la santé des populations à Niakhar.
- 27 chapitres d'ouvrages scientifiques.
- 40 documents divers (mémoires, thèses, rapports d'expertise, etc.)
- 193 communications à des congrès.
- une quarantaine d'articles et interviews dans les médias (presse écrite, radio, télévision).

4 - Autres activités

A - Animation et valorisation de la recherche

• Responsable du Programme « ChimiothérapieChimiothérapie et vaccinationsvaccinations » au sein de l'Unité de Recherche « Maladies infectieuses et parasitaires » du Département Santé de l'ORSTOM (1993-2000).
• Membre élu du Conseil du Département Santé de l'ORSTOM (1995-1997).
• Coordonnateur et animateur du réseau de lutte contre les schistosomoses en Afrique sub-saharienne (depuis février 2000).
• Directeur de l'Unité de Service 009 « Espace de recherche intégrée sur la santé des populations » (de janvier 2001 à décembre 2004).
• Directeur de la collection « Didactiques » des Editions de l'IRD (depuis janvier 2002).
• Coordonnateur du Réseau EpidémiologieEpidémiologie et Développement (de décembre 2002 à septembre 2004).
• Membre élu et président la Commission de gestion de la recherche et de ses applicationsapplications, « Ingénierie et Expertise » (2003-2007).
• Collaboration à une vingtaine de revues scientifiques.

B  - Consultations et expertises, participation à des réunions d’experts

• Programme mondial d'éradication de la dracunculose : 12 missions entre 1987 et 2003
• Développement de l'ivermectineivermectine pour les traitements de massemasse contre les filarioses : 3 missions entre 1993 et 1995
• Lutte contre les schistosomoses en Afrique sub-saharienne : 4 missions entre 1996 et 200
• Lutte contre les épidémiesépidémies de méningite : 6 missions entre 1998 et 2003
• Membre du Groupe Biologie du Conseil Scientifique de Défense (Ministère de la Défense, République Française) de juin 2000 à mars 2001.

C - Distinctions et Sociétés savantes

Lauréat du Prix NOURY-LEMARIE en 1983 (Société de PathologiePathologie ExotiqueExotique)

Membre de 10 sociétés scientifiques, dont 2 à vie et 1 comme membre fondateur.

Découvrez son

métier

Malheureusement, je fais de moins en moins de terrain ou de laboratoire et de plus en plus de tâches administratives ou d’encadrement… Sur le terrain, que ce soit en Afrique entre 1972 et 2004 ou en Amérique du Sud depuis, mon activité quotidienne concerne le dépistage et la prévention ou le traitement des maladies endémiques (paludisme, filarioses, bilharzioses, méningites, morsures de serpent). L’installation du laboratoire de terrain est toujours très matinale pour pouvoir rencontrer les personnes que l’on souhaite examiner ou prélever avant leur départ au travail ou à l’école. Souvent, nous nous installons dans un lieu public où se rassemble la population : marchés, écoles.... Dans un premier temps, nous donnons toute l’information utile aux autorités administratives et traditionnelles sur les objectifs et les bénéfices (pour la population) de l’étude que nous menons. Ensuite, à chaque personne, nous expliquons ce que nous sommes venus faire, ce que nous attendons d’elle et ce qu’elle pourra en retirer comme bénéfice personnel ou pour sa famille. Avec son accord, nous effectuons les examens cliniques et prélèvements nécessaires (sang, urines, selles) en fonction de l’étude projetée. Tout est noté sur des formulaires appropriés et les prélèvements sont, soit traités sur place (examen au microscope, tests de diagnostic rapides, soit préparés et conservés en vue d’analyses plus poussées au laboratoire de référence. De retour à la base, le soir, tout est contrôlé et stockés en lieu sûr (données transcrites sur ordinateurs, si possible, prélèvements mis au réfrigérateur ou au congélateur selon leur nature et les analyses à faire). A la fin de l’étude, nous communiquons à la population et aux autorités les résultats que nous avons obtenus. Au laboratoire de référence, les analyses plus sophistiquées sont effectuées en fonction de l’étude au fur et à mesure de l’arrivée des échantillons. La part la plus importante (en temps, au moins) concerne les travaux d’écriture : rédaction de projets et demande de financement, protocoles, fiches d’enquête, puis rapports et communications à des congrès ou articles académiques. Enfin, nous préparons la vulgarisation de nos résultats à destination du public, le plus souvent avec l’aide de spécialistes qui relisent et corrigent nos propositions d’articles. Mais il me faut, aussi, rédiger des rapports d’activités, tenir la comptabilité, vérifier les commandes de matériels, relire (pour les critiquer dans tous les sens du terme) les articles de mes collègues avant publication. Toutes choses peu gratifiantes mais indispensables au bon fonctionnement de la recherche ! Une partie non négligeable de mon temps est également consacrée à la formation de jeunes chercheurs qui viennent au laboratoire préparer un master ou un doctorat. Il s’agit le plus souvent d’étudiants du Sud, originaire d’un pays africains ou sud-américains, mais parfois aussi d’un stagiaire du Nord, européen ou américain, qui vient découvrir le travail de recherche pour le développement. Car j’ai oublié de le préciser, la recherche que nous effectuons est d’abord destinée à favoriser l’essor des pays du Sud, notamment, en formant les scientifiques et universitaires de ces pays à l’organiser et la conduire eux-mêmes.