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Nos aliments contiennent-ils des molécules dangereuses pour notre santé ? Futura-Sciences décortique les effets des différentes substances qui suscitent les interrogations des scientifiques et des consommateurs.
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Nos aliments contiennent-ils des molécules dangereuses pour notre santé ? Futura-Sciences décortique les effets des différentes substances qui suscitent les interrogations des scientifiques et des consommateurs.
L'utilisation des antibiotiques à usage vétérinaire a augmenté entre 1999 et 2009 (atteignant 1.067 tonnes), avec un niveau d'exposition des animaux qui s'est élevé de 12,6 %. Malheureusement, les animaux auxquels sont administrés les antibiotiques n'en auraient pas toujours réellement besoin.
Il est donc important de réduire leur utilisation, qui est d'ailleurs contrôlée par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES), mais aussi de mieux les utiliser. En effet, tous les antibiotiques n'ont pas la même efficacité et certains devraient être réservés aux cas difficiles. Selon l'ANSES, « les céphalosporines de 3e et 4e génération et les fluoroquinolones sont considérées comme particulièrement importantes en médecine humaine car elles constituent l'alternative ou une des seules alternatives pour le traitement de certaines maladies infectieuses chez l'Homme ». D'après les recommandations européennes, ces catégories d'antibiotiques ne devraient être réservées qu'à des traitements curatifs de deuxième intention, c'est-à-dire si le premier traitement ne fonctionne pas ou s'il n'est pas toléré. « La forte augmentation de leur utilisation depuis 1999 [entre 50 et 100 %] est préoccupante » explique l'Anses.
Car malheureusement, les antibiotiques sont difficiles à remplacer. Les nouveaux antibiotiques se font d'ailleurs rares car leur développement est difficile (efficacité antibactérienne mais innocuité pour l'Homme) et les scientifiques manquent de moyens.
À priori, les vétérinaires et leur prescription d'antibiotiques sont soumis à des règles. Ils ne peuvent prescrire des médicaments qu'aux animaux qui leur sont régulièrement confiés. Toutefois, ils ne sont pas tenus de réaliser une visite systématique de l'élevage avant la prescription de médicaments. Ainsi, une prescription peut être réalisée par la suite sans nouvelle visite des animaux.
L'utilisation systématique d'antibiotiques dans l'alimentation des animaux pour activer leur croissance est totalement interdite en Europe. La Commission européenne travaille à la coordination du suivi des consommations d'antibiotiques en médecine vétérinaire au niveau européen.
Le non-respect de la rédaction de l'ordonnance et l'utilisation d'antibiotiques dans l'alimentation des animaux pour activer leur croissance sont pénalement répréhensibles, comme l'est également le manque de soins des animaux.