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La circoncision, aussi appelée posthectomie, consiste chez le garçon à retirer le prépuce, la petite peau qui recouvre le gland à l'extrémité du pénis. Après la naissance, l'extrémité du prépuce est en effet rétrécie (ce que l'on appelle un phimosis) et empêche le décalottage du gland. Ce phimosis se rétracte progressivement, les mictions et les érections détendant la peau. Pratiquée par les Égyptiens dès l'Antiquité, la circoncision est encore répandue dans certaines religions comme chez les musulmans ou la religion juive. Chez les Juifs, la circoncision rituelle est appelée brit milah et se pratique le huitième jour après de la naissance. Enfin, la circoncision est très répandue dans les pays anglo-saxons principalement pour des motifs hygiéniques.
Circoncision médicale
Si le phimosis persiste après 5-6 ans, il peut entraîner des complications : difficultés à uriner, balanoposthite (infection du gland et du prépuce), paraphimosis (étranglement du gland par l'anneau préputial rétréci). Chez l'adulte, le phimosis peut également se manifester sous la forme de douleurs lors des érections, gênant ainsi la vie sexuelle. Dans ce cas, il peut être nécessaire de procéder à une circoncision pour motif médical.
Est-ce utile ?
D'après différentes méta-études, la circoncision permettrait de réduire le risque d'infection urinaire chez le jeune garçon. D'autres études ont montré un effet préventif contre le cancer du pénispénis ou de la prostateprostate, ou dans la transmission du virus du VIH lorsqu'elle est pratiquée chez l'adulte. Mais la circoncision demeure un acte chirurgical et peut entraîner des complications, surtout quand elle est pratiquée sans surveillance médicale. La société canadienne de pédiatriepédiatrie (où la pratique est beaucoup plus répandue qu'en France) a ainsi conclu en 2005 de ne pas recommander la circoncision néonatale systématique, « car ses avantages et ses inconvénients s'équilibrent ». Enfin l'impact de la circoncision sur la sexualité fait toujours l'objet d'études contradictoires.