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Une poignée de privilégiés, les prêtres-rois, détenaient d'énormes richesses. Les enfants gagnaient leur subsistance en commençant à travailler très jeunes. Telle était du moins la situation au 14ème siècle avant J.C., sur la base des indications fournies par les habitations, d'après l'étude d'un mathématicienmathématicien égyptien, A. Y. Abul-Magd, de l'Université Zagazig.
Dans une société sans monnaie comme l'Egypte Ancienne, la surface d'une maison était un bon indicateur de la richesse de son propriétaire, fait remarquer Abul-Magd. Ses recherches ont plus précisément porté sur la cité d'Akhetaten, qui fournit selon lui, un excellent instantané de la répartition des richesses : relativement importante, cette cité n'a eu qu'une courte duréedurée de vie, l'épargnant d'altérations de générations successives.
La plupart des demeures de la cité d'Akhetaten étaient faites de briques de boue, n'avaient qu'un étage et occupaient une surface de 60 mètres carrés. Deux demeures tout au plus couvraient une surface sept fois plus importante. Au regard des dimensions des résidences, l'Egypte connaissait, selon Abul-Magd, une plus grande polarisation de la répartition des richesses que les sociétés contemporaines.
C'est le roi Akhenaton qui fonda Akhetaten. Il tenta d'introduire une nouvelle religion autour d'un seul dieu appelé Aton. Il déplaça la capitale de Thèbes à sa nouvelle cité. A sa mort, la nouvelle religion fut abandonnée et Akhetaten fut désertée.
Les recherches sur le sujet sont publiées dans la Physical Review E (66, 057104, 2002).