Oui, mais ce n'est pas pour rien qu'ils leur donnent un petit 'coup de pince' lorsqu'il faut les débarrasser des squatteurs... Il y a toujours un intérêt caché à aider les plus faibles. Démonstration !

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    © NOAACrabe violoniste

    © NOAACrabe violoniste

    La découverte des chercheurs Patricia Backwell et Michael Jennions, parue cette semaine dans la revue Nature, à propos des crabes violonistes (Uca mjoebergi) de DarwinDarwin en Australie est originale et en dit long sur le comportement animal...

    Ces crabes, munis d'une pince démesurée, bien utile pour se défendre, vivent sur les plages où ils se partagent des parcelles de terrain de quelques centimètres carrés. Et les combats font rage entre les mâles célibataires pour obtenir l'une des splendides propriétés avec vue sur mer, accessoire indispensable pour conquérir le cœur de ces dames.

    Problème : quelques minutes d'inattention, et un crabe SDF n'hésite pas à vouloir lui aussi goûter au luxe d'avoir sa propre villa... La solution ? Avoir un voisin costaud. En effet, les biologistes se sont aperçus d'une certaine bienveillance dans chaque quartier : les crabes les plus gros n'hésitant pas à jeter à la porteporte le malotru qui voulait s'emparer de la demeure du voisin de palier !

    Attention pourtant, ce 'coup de pince' n'est pas gratuit, mais c'est un acte parfaitement calculé de la part du costaud envers son camarade plus chétif. Mieux vaut avoir un petit voisin que l'on contrôle et avec lequel on s'entend bien, qu'un plus gros avec lequel on pourrait finalement avoir des conflits, et -pire- perdre quelques hectares de terrain ! Une stratégie sournoise qui se vérifie aussi bien chez les animaux que les êtres humains...