Parmi les deux chiffres caractérisant la tension artérielle, le chiffre supérieur, dit systolique, permet une meilleure appréciation du niveau de risque cardiaque, y compris pour les personnes en milieu de vie, selon une toute récente étude française menée sur 4714 hommes. Alors que pendant des années les médecins pensaient qu'il était important de s'attacher à faire baisser la valeur inférieure, dite diastolique, afin de diminuer le risque cardiovasculaire engendré par une forte tension artérielle, de récentes recherches avaient suggéré que la valeur systolique était à cette fin plus importante, particulièrement pendant la vieillesse. La nouvelle étude française, dirigée par le Dr Athanase Benetos, étend ces découvertes aux hommes âgés de 52 ans en moyenne. Elle est publiée dans les Archives de Medecine Interne.

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    D'après l'étude, les hommes dont les valeurs systoliques sont de 160 ou plus présentent un risque très nettement supérieur de mourir d'une maladie cardiovasculaire que ceux pour lesquels les valeurs sont inférieures à 140. Ceux dont les valeurs systoliques sont comprises entre 140 et 160 présentent un risque moindre mais toujours accru. Les hommes dont les chiffres diastoliques sont élevés ne présenteraient pas de risque cardiovasculaire accru. Ainsi, la tension diastoliquetension diastolique, qui demeure pour beaucoup de médecins le principal critère d'indication de l'efficacité des médicaments, apparaît être de faible valeur dans la détermination du risque de maladie cardiovasculaire.

    Beaucoup d'études récentes ont montré que les patients dont la diastolique est contrôlée par des médicaments présentent souvent une systolique élevée. Ceci pourrait refléter une tendance des médecins à accepter des niveaux de tension plus élevés que les niveaux recommandés ainsi qu'une réticence à prescrire deux médicaments ou plus, qui permettraient de mieux maîtriser la tension artérielletension artérielle.