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Les implants mammaires PIP ont été retirés du marché en avril 2010. © Chris73, Wikimedia CC
Le premier Comité de suivi des femmes porteuses de prothèses mammaires PIP s'est tenu hier. Au cours de cette réunion présidée par le directeur général de la santé (DGS), l'Afssaps a rapporté huit signalements de cancer. Mais pour l'heure, l'imputabilité des prothèses PIP n'a pas été établie.
Une femme a développé un lymphome anaplastique à grandes cellules, une autre un lymphome amygdalien et un cas de leucémie aiguë myéloblastique a également été déclaré. Enfin, cinq cas d'adénocarcinomeadénocarcinome mammaire ont été rapportés à l'Afssaps.
« Les données de surveillance seront actualisées deux fois par mois et mises à disposition de l'Afssaps », a précisé la DGS. Cette dernière a par ailleurs indiqué aux femmes porteuses de ces implantsimplants, la nécessité de consulter leur chirurgien ou leur médecin traitant. « Elles doivent bénéficier systématiquement d'un examen clinique et des examens radiologiques appropriés ».
Toute rupture ou suspicion de rupture d'implant mammaire PIP doit être suivie d'une explantation. © detailblick, Fotolia
L’explantation des prothèses mammaires PIP
Par ailleurs, il a été rappelé que toute rupture, suspicion de rupture ou de suintement d'une prothèse doit conduire à son explantation, ainsi qu'à celle de la seconde prothèse. Quant à la question de l'explantation par préventionprévention, elle doit être discutée avec un médecin.
Au cours de ce premier comité de suivi, la DGS a confirmé que « toutes les femmes porteuses d'implants PIP seront remboursées de leurs frais médicaux et chirurgicaux liés à l'explantation. Les femmes qui relèvent d'une reconstruction après chirurgiechirurgie du cancer du sein seront également remboursées de la pose d'une nouvelle prothèse ». Il sera en outre demandé au conseil de l'ordre des médecins de sensibiliser les praticiens pour « qu'il y ait adéquation entre ces conditions de remboursement et leurs honoraires ».
Enfin, au-delà des poursuites judiciaires en cours, les préjudices subis par les femmes porteuses des prothèses PIP pourront faire l'objet d'indemnisation devant la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (Civi)). Rappelons qu'un numéro vert (appel gratuit depuis un poste fixe), le 0800 636 636 a été mis en place pour répondre aux interrogations sur ce sujet. Une nouvelle réunion du Comité de suivi se tiendra dès le mois prochain.