En 2008, plus de deux cents personnes sont mortes pour n'avoir pas reçu la greffe qu'elles attendaient. Déclaré cette année Grande cause nationale, le don d'organes reste en effet au-dessous du seuil nécessaire aux besoins de la population française.

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    La technique de la greffe est mieux en mieux maîtrisée, avec une constante progression de la durée et de la qualité de vie. © Benoît Rajau / Agence de la biomédecine

    La technique de la greffe est mieux en mieux maîtrisée, avec une constante progression de la durée et de la qualité de vie. © Benoît Rajau / Agence de la biomédecine

    « L'activité de prélèvement et de greffe d'organes se maintient en 2008 par rapport à 2007 », souligne l'Agence de la Biomédecine. Résultat, le nombre de patients en attente de greffe ne cesse d'augmenter, une situation dont on peut espérer qu'elle évolue favorablement cette année, le don d'organes ayant été déclaré Grande cause nationale pour 2009.

    D'ailleurs le Premier ministre, François Fillon s'est rendu mardi dans un service de greffe de moelle osseusemoelle osseuse à l'hôpital Saint-Louis. La volonté politique est en effet plus que nécessaire dans ce domaine.

    Seulement 1.500 donneurs pour plus de 13.000 demandeurs

    Car si entre 2000 et 2007, le nombre de personnes prélevées a augmenté de 54% et celui des greffes de 45%. L'an dernier 222 patients sont décédés faute d'avoir pu recevoir un greffongreffon à temps.

    Selon l'Agence, « 1.563 donneurs ont été prélevés et 4.620 greffes ont été réalisées ». Au total, 13.687 malades ont eu besoin d'une greffe en 2008, ce qui représente une augmentation de 571 par rapport à 2007.

    Pour lutter contre cette pénurie persistante, l'Agence de la Biomédecine « encourage chacun d'entre nous à réfléchir à la question du don d'organes, à faire son choix - je veux donner ou je ne veux pas donner après ma mort - et à le partager avec ses proches ».