Les études sur les effets supposés du bisphénol A se multiplient et les résultats se ressemblent. La dernière en date, menée aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, suggère un lien avec les maladies cardiovasculaires. Les auteurs restent toutefois prudents et n’avancent aucune explication à ce qui reste une hypothèse.

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    Dans les pays industrialisés, on retrouve du bisphénol A dans l'urine de neuf personnes sur dix. © Radu Razvan/Fotolia

    Dans les pays industrialisés, on retrouve du bisphénol A dans l'urine de neuf personnes sur dix. © Radu Razvan/Fotolia

    La liste des accusations s'allonge pour le déjà mis en examen bisphénol A, une matière plastiquematière plastique que l'on trouve dans plusieurs produits, comme des canettes de soda ou de nombreux biberons. On le suspecte d'être dangereux pour des fonctions endocrines (dans les testicules, les ovaires, le pancréas et les glandes mammaires) et dans l'intestin.

    Il est même soupçonné de participer à la féminisation de la faune d'eau douce. Parue dans la revue PlosOne, la dernière étude fait apparaître un possible risque cardiovasculaire.

    Phénomène totalement incompris

    L'intérêt de ce travail est de reposer sur des tests urinaires humains, et non sur des modèles murinsmodèles murins (la souris). L'équipe du Pr David Melzer de l'Université d'Exeter (Royaume-Uni) a étudié la relation entre le taux de bisphénol Abisphénol A dans l'urine et la survenue éventuelle de maladies cardiovasculairesmaladies cardiovasculaires. Résultat, le quart de la population présentant les taux les plus élevés avaient un risque deux fois plus élevé de maladies cardiovasculaires.

    Pour autant, les auteurs ne parviennent pas à expliquer cette association. L'Agence française de Sécurité sanitaire des AlimentsAgence française de Sécurité sanitaire des Aliments (Afssa) collabore étroitement avec l'Agence européenne de Sécurité alimentaire (Efasa) pour mener une expertise de fond sur les risques liés au bisphénol A. La suite donc, au prochain numéro...