Par Agnès Roux, Futura
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Méconnues du grand public il y a encore peu de temps, les punaises de lit arrivent en force pour parasiter nos nuits. Pascal Delaunay, entomologiste médical et parasitologue au CHU de Nice, dévoile à Futura-Sciences les mystères de ces petites bêtes.
Vous connaissiez le pou et la puce, voici maintenant la punaise de lit. Cet insecte, qui figure parmi les plus anciens parasites de l’Homme, se cache dans les matelas et vient sucer notre sang la nuit. Une fois bien installée, il est souvent difficile de s'en débarrasser. Or, pour mieux lutter contre un ennemi, il est important de bien le connaître. Futura-Sciences est donc allé discuter avec Pascal Delaunay, spécialiste du domaine. Incursion dans l'univers de ce nuisible...
Le terme « punaises de lit » désigne plusieurs espèces d'espèces d’insectes de l'ordre des hémiptères et de la famille des cimicidés. Cimex lectularius est la plus répandue dans le monde, et fera l'objet de cet article.
Une punaise de lit se rassasie en direct et en accéléré. © University of Kentucky, YouTube
« À l'âge adulte, les punaises de lit mesurent entre 5 et 7 mm, ce qui correspond à la taille d'un pépin de pomme. Elles sont donc visibles à l'œil nu et peuvent être facilement repérées si on les cherche », explique Pascal Delaunay. Les punaises de lit ne possèdent pas d'ailes et se déplacent en marchant sur un à dix mètres. « Heureusement, elles sont incapables de sauter ! »
Le cycle biologique de la punaise de lit est assez complexe. L'œuf donne naissance à des larves qui donneront ensuite des adultes mâles et femelles. Il existe cinq stades larvaires différents. Les jeunes et les adultes fuient la lumière et sont surtout actifs la nuit, mais un coin de pénombre en pleine journée suffit à leur activité. Ils sont attirés par la chaleur et le gaz carbonique que nous dégageons. Une fois à proximité de leur proie, les punaises de lit utilisent leur appareil buccal conçu pour piquer et sucer le sang. « Ainsi, à l'exception des œufs, tous les stades se nourrissent exclusivement de sang », indique Pascal Delaunay.
Pour faire sourire ou frémir, Pascal Delaunay ajoute quelques données déroutantes sur ces petites bêtes :