Comme le lagopède alpin, le lièvre variable (Lepus timidus) est une relicte glaciaire. Comme lui, il devient blanc en hiverhiver pour se confondre avec la neige. Toutefois, les extrémités noires de ses oreilles le trahissent souvent. Il vit aux mêmes altitudes que le lagopède, mais, contrairement à lui, ne dédaigne pas descendre dans la forêt. Quelle que soit l'épaisseur de neige, il trouve toujours des rameaux ou écorces à ronger quand les herbes et les lichens sont ensevelis. Même en plein hiver, on observe ses traces sur les crêtes à 3 000 mètres. Il peut parcourir de bonnes distances pendant la nuit et reste sous le couvert de son gîte pendant la journée.
Pour peu qu'on ait bien repéré ses traces caractéristiques, démêlé les zig-zags complexes de son parcours et que l'on fasse preuve de discrétion, de silence et de patience, on l'approche assez près, tant il est confiant en son mimétismemimétisme. Le challenge est de ne pas provoquer sa fuite et de s'éclipser sans l'obliger à changer de gîte.
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