
La baie des Veys (50) se présente comme un pincement de la zone côtière. Un endroit magique du Cotentin. Entre ciel, terre, mer et sable, l’œil n’a plus de limites. Difficile de ressortir indemne d’un tel choc visuel...
Sur les belles étendues terrestres de la baie des Veys se rejoignent quatre cours d’eau : l’Aure, la Vire, la Taute et la Douve. Le XIXe, premier siècle de l’ère économique moderne, a apporté avec la poldérisation, la conquête de terres sur la mer, un assèchement et des aménagements, faisant de cet estuaire, anciennement nommé Grand et Petit Vey — « vé » ou « vei » en vieux normand était la variante de gué —, des terres agricoles qui n’ont rien à envier aux riches et grasses herbes de l’intérieur. C’est dans cet espace naturel que des phoques, veaux marins parents très éloignés de leurs cousins du bocage, ont élu domicile. Dans ce coin de paradis, territoire maritime exceptionnel et protégé. © Jérôme Houyvet, Tous droits réservés