Les îles Australes constituent sans doute l’archipel le moins connu de Polynésie : le terme « austral » pourrait faire croire à un climat froid mais en fait il y fait juste un peu plus frais qu’à Tahiti, ce qui peut être bienvenu durant l’été... austral. Très peu fréquenté par les touristes, l’archipel n’offre que quelques pensions sympathiques dans de beaux jardins fleuris. D’ouest en est, les Australes sont :
- Rimatara, peu élevée, presque entièrement dépourvue de lagon, mais bordée de quelques belles plages. Cette île possède une grande richesse de traditions dont le tressage du pandanus.
- Rurutu est plus spectaculaire, montagneuse et percée de nombreuses cavernes. Elle est également dépourvue de lagon.
- Plus à l’est encore, il y a Tubuai, le centre vital de l’archipel (on y trouve même une banque !), entourée d’un lagon superbe mais peu navigable.
- Raivavae, la plus belle des quatre îles visitées et la plus préservée, est souvent comparée en beauté à Bora-Bora : son lagon est vaste et paré de couleurs chatoyantes, ses montagnes offrent de belles possibilités de randonnées et les traditions sont très respectées dans les trois villages que compte l’île, en particulier les extraordinaires messes chantées. Raivavae est une de mes îles préférées dans le Pacifique.
- Rapa est la seule île de l’archipel que je n’ai pas encore visitée : aucun avion ne s’y pose et mettre le cap sur cette île éloigne un peu des régions tropicales, où la navigation est généralement sûre. Appelée localement Rapa-iti (« petite Rapa »), l’île est, dit-on, presque aussi envoûtante que Rapa Nui, nom polynésien de l’île de Pâques, cette possession chilienne située beaucoup plus à l’est.