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    Michel Fontaine nous fait part des spécificités de son métier particulier et nous explique l'évolution de la technique au fil des ans.

    Velociraptor. © Dragos Andrei, CC by-sa 4.0
    Velociraptor. © Dragos Andrei, CC by-sa 4.0

    Une peinture est un résumé de connaissances, et chaque nouvelle découverte peut remettre en question la justesse d'une reconstitution. C'est ce qui rend ce métier intéressant : rien n'est figé. Je suis conscient que tout ce que j'ai fait en vingt ans est pratiquement inexact.

    J'en suis ravi, en refaisant une reconstitution, je suis l'actualité. Il y a dix ans on ne voyait pratiquement aucune plume sur les théropodesthéropodes, aujourd'hui il faut être rebelle pour laisser un velociraptor tout nu !

    Michel Fontaine et son variraptor. © Michel Fontaine/Philippe Benoist
    Michel Fontaine et son variraptor. © Michel Fontaine/Philippe Benoist

    La technique

    Nous sommes passés du faxfax, avec ses limites graphiques, à InternetInternet. Les relations de travail ont beaucoup évolué, les échanges avec les scientifiques sont facilités. Concernant le dessin, le crayon reste une étape obligatoire, le calque a laissé la place au scanner et me concernant je finalise aujourd'hui toutes mes peintures en numériquenumérique soit en 2D ou de plus en plus souvent en 3D.

    Cette dernière approche est intéressante, car elle me donne la possibilité de manipuler un animal dans tous les sens, et de le modifier rapidement si nécessaire.

    Le rendu est très réaliste, je ne peux pas utiliser le mot hyperréalisme vu que personne n'a jamais vu de dinosaure vivant, en dehors des oiseaux bien entendu. Il reste cette part d'erreur toujours omniprésente sur toutes les peintures.