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La chimie du végétal tente d'apporter une alternative au pétrole pour pallier sa pénurie prochaine et trouver des sources d'énergies plus propres grâce à la biomasse.
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La chimie du végétal tente d'apporter une alternative au pétrole pour pallier sa pénurie prochaine et trouver des sources d'énergies plus propres grâce à la biomasse.
Et pourquoi ne pas faire appel à la richesse et l'imagination de la nature pour mettre au point des procédés industriels ? C'est le principe des biotechnologies blanches qui pourraient être une bonne alternative à certains procédés chimiques classiques dans un souci économique et environnemental.
Elles consistent à employer des systèmes biologiques tels que micro-organismes ou enzymes pour la mise au point de procédés de fermentation ou catalytiques pour produire des intermédiaires chimiques et de la bioénergie à partir de la biomasse. Grâce aux progrès sans précédent de la biologie depuis la fin du XXe siècle, notamment dans la connaissance du vivant, le génie génétique est maintenant plus que jamais armé pour faire ce que la nature ferait en plusieurs milliers d'années !
Citons les progrès de la mutagenèse dirigée, qui permettent de tirer profit de l'enzyme amylosaccharase pour produire à partir du saccharose différents types de sucres intéressants (amylose, maltose, maltotriose...) ; il faut aussi mentionner les progrès dans l'évolution dirigée : on génère des banques d'ADN puis on sélectionne et on teste par criblages sur des cellules. Enfin, on peut envisager la synthèse de médicaments à partir de produits naturels (hémisynthèse), par exemple la synthèse d'hydrocortisone par une levure à partir de bioéthanol. Les procédés mis au point ensuite sont généralement compatibles avec l'environnement (température, pH, production de sels limitée, pas de solvants, utilisation de membranes, consommation d'eau et d'énergie réduite...).