L'ylang-ylang, Cananga odorata, est un arbre tropical originaire d'Asie appartenant à la famille des Annonacées. Il possède des feuilles brillantes et persistantes et peut atteindre jusqu'à 30 mètres de haut à l'état sauvage et pousse de plusieurs mètres par an en début de croissance. En Indonésie, on l'appelle « la fleur des fleurs » en raison de son parfum incomparable. Sa culture représente une source de revenus importante en Asie du Sud-Est. L'ylang-ylang possède également des vertus thérapeutiques intéressantes.


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    Si on a tous un jour senti sa fleur suave, la culture et l'histoire de l'ylang-ylang restent relativement mal connues en Occident.

    L'histoire de l'ylang-ylang

    Originaire d'Asie du Sud-Est, l'ylang-ylang est utilisé par les Philippins depuis des temps très reculés. Aujourd'hui encore, certains fabriquent du boori-boori, une pommade mélangeant huile de noix de coco et fleurs d'ylang-ylang. Elle sert à protéger la peau et les cheveux contre les rayons du SoleilSoleil et le sel. C'est à Manille vers 1860 qu'on distille pour la première fois les fleurs d'ylang-ylang. L'arbre a peu à peu été introduit dans toutes les îles du Pacifique.

    Aujourd'hui, l'arbre est internationalement connu pour son parfum. Depuis 60 ans, la culture de l'ylang-ylang s'est intensifiée. La demande des parfumeursparfumeurs est croissante et conduit à une culture de plus en plus intensive.

    Sa culture et sa récolte

    Aujourd'hui mondialement utilisé dans les parfums et les cosmétiques en raison de ses senteurs suaves, l'ylang-ylang est largement cultivé. On retrouve les plus grandes plantations dans son espace d'origine c'est-à-dire en Asie du Sud-Est et particulièrement en Inde, en Indonésie, en Malaisie, aux Philippines et à Madagascar. Il pousse généralement sur des petites parcelles de un hectare, bien exposées au soleil et relativement abritées du vent. Lorsqu'il est cultivé, cet arbre - qui généralement mesure jusqu'à 30 mètres de hauteur à l'état sauvage - est taillé franchement en dessous de trois mètres. La technique consiste à étêter les jeunes arbres à une hauteur de 2,5 mètres et plier les branches qui sont très souples. C'est ce « stressstress », qui permet à l'arbre de produire de nombreuses fleurs. Elles seront ensuite récoltées au printemps plus facilement car moins hautes. À leur apparition, les fleurs sont d'abord blanches puis elles virent au vert, puis au jaune.

     L'ylang-ylang est un arbre à croissance et à maturité très rapides. Il peut vivre jusqu’à 50 ans. © Pierre-Yves Babelon, Fotolia
    L'ylang-ylang est un arbre à croissance et à maturité très rapides. Il peut vivre jusqu’à 50 ans. © Pierre-Yves Babelon, Fotolia

    Les vertus thérapeutiques de l'ylang-ylang

    Les Philippins s'enduisaient jadis le corps de boori-boori durant la saison des pluies pour éviter la fièvrefièvre et les infections. L'ylang-ylang est un antidépressif reconnu. Il permet de lutter contre le stress et les angoisses. C'est également un aphrodisiaqueaphrodisiaque efficace sur les femmes comme sur les hommes.

    Phytothérapie

    Note. La phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d'espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche. Ajoutons que compte tenu des risques éventuels d’effets indésirables, d’interactions médicamenteuses voire de toxicité de certaines plantes, informez toujours votre médecin, si vous recourez régulièrement à la phytothérapie.

    Bibliographie :

    • Guide des plantes qui soignent, édition Vidal, 2010.
    • L'Encyclopédie des plantes médicinales, édition Larousse, 2001 et 2017.
    • Les plantes médicinales, Institut européen des substances végétales, mars 2015. 
    • Ma bible des huiles essentielles, Danièle Festy, éditions Leduc.s, 2017.
    • Les huiles essentielles chémotypées, Dominique Baudoux et M.L. Breda, édition JMO.