Les neurobiologistes ont découvert, chez les oiseaux chanteurs qui migrent la nuit, une aire du cerveau spécialisée dans la vision et le vol de nuit. Elle leur permettrait de se diriger en fonction des étoiles et de détecter visuellement le champ magnétique de la Terre grâce à des molécules photoréceptrices dont la sensibilité à la lumière est modulée par le champ.

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    Un rouge-gorge familier, oiseau chanteur migrateur nocturneCrédit : http://www.oiseaux.net

    Un rouge-gorge familier, oiseau chanteur migrateur nocturneCrédit : http://www.oiseaux.net

    Pour migrer de nuit sans se tromper sur des milliers de kilomètres, les oiseaux ont besoin de visualiser leur environnement de vol et de naviguer selon les étoilesétoiles et le champ magnétiquechamp magnétique de la Terre. De récentes recherches avaient suggéré que les oiseaux étaient dotés de moléculesmolécules spécialisées à l'intérieur de leur système visuel qui transcrivent les informations magnétiques en indications visuelles. Les chercheurs, dirigés par Erich Jarvis, de la Duke University Medical Center (Etats-Unis) et Henrik Mouritsen, de l'Université d'Oldenberg (Allemagne), ont alors émis l'hypothèse selon laquelle les oiseaux qui migrent la nuit devaient disposer d'une ère spécialisée dans la vision de nuit.

    En comparant deux espèces d'oiseaux chanteurs migrateurs nocturnes, la fauvette des jardins et le rouge-gorge familierrouge-gorge familier, avec deux espèces d'oiseaux chanteurs non migrateurs, le diamantdiamant mandarin et le canari, les chercheurs ont mis en évidence l'existence d'une haute activité, chez les premiers, à la différence des seconds, au niveau d'un groupe particulier de cellules situées en position adjacente à une ère visuelle connue. Ce groupe de cellules, qui serait spécialisé dans la vision nocturne, dénommé Groupe N, s'avère inactif durant la journée.