Voici un phénomène qui nous a tous intrigués un jour ou l'autre. Le homard, vivant, est bleu indigo voire noir ; une fois bien cuit dans notre assiette, il apparaît rouge comme une tomate ! Mystère, mystère...
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Plongez un homard dans l'eau bouillante, il en sortira... rouge ! Comment cela arrive-t-il ? La réponse à cet incroyable phénomène culinaire se trouve dans la revue Journal of the American Chemical Society qui a publié l'étude de Francesco Buda, chercheur à l'université de Leiden en Hollande. Selon lui, il s'agit d'une « simple » histoire de mécanique quantiquemécanique quantique, à l'échelle moléculaire... On sait à présent qu'un homard vivant doit sa coloration à la liaison croisée (en forme de X) du pigmentpigment astaxanthine avec une protéineprotéine appelée crustacyanine.

Or, sous l'action de la chaleurchaleur de la cuisson, les protéines crustacyanines se déroulent, libérant progressivement les moléculesmolécules d'astaxanthine qui retrouvent leurs propriétés initiales : voilà que le homard se met à rougir ! En effet, l'astaxanthine, présente chez la plupart des crustacéscrustacés, appartient à la famille des caroténoïdescaroténoïdes. Ces pigments sont connus pour apporter des teintes rouges, jaunes ou orangées à de nombreuses espècesespèces animales et végétales dans la nature.

Ainsi, l'astaxanthine libre ne fait pas exception à la règle chez le homard : elle est rouge puisqu'elle absorbe les lumières bleuelumières bleue et verte pour ne réfléchir que la partie rouge du spectrespectre. Cependant, liée à la crustacyanine, sa structure moléculaire (ou conformationconformation) est modifiée. Cet appariement interviendrait même sur le fameux état d'énergieénergie - dont on parle en mécanique quantique- de l'astaxanthine. Résultat : celle-ci absorberait toutes les longueurs d'ondelongueurs d'onde, y compris le rouge, d'où la coloration bleu-noir de l'animal vivant !

Mise à jour : octobre 2012