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Pangolin (Illustrierter Leitfaden der Naturgeschichte des Thierreiches, 1876)
Le Manis javanica, ou Pangolin de Malaisie, commun en Asie du Sud-Est (Birmanie, Thaïlande, Indochine, Sumatra, JavaJava, Bornéo, Sud-Ouest des Philippines) est actuellement chassé non seulement pour sa viande, mais aussi pour ses écailles. En effet, celles-ci sont très prisées pour la valeur médicinale qui leur est attribuée en Chine, en particulier dans le traitement de diverses maladies de la peau (avec l'efficacité d'une poudre de perlimpinpin, il faut bien le dire...)). Et ce, malgré les mesures de protection dont bénéficie cet animal, inscrit sur la liste des espèces menacées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).
Le lieutenant-colonel Thanayod Kengkasikij, de la police thaïlandaise, indique que l'augmentation alarmante du nombre de saisies de pangolins indique un accroissement important de la demande de la part de certains pays. Elles concernent surtout des individus de 2,5 kgkg ou moins, faciles à dissimuler parmi des lots d'autres animaux exportés légalement, en provenance des forêts équatoriales, malaisiennes ou indonésiennes, et qui sont expédiés principalement vers le Vietnam et la Chine.
Suivant William Schaedla, de l'association Wildlife Alliance, une tonne de ces petits animaux passeraient ainsi chaque mois la frontière entre la Thaïlande et le Laos, morts ou vivants. Et il précise que la capture de cette espèce est particulièrement facile, car en cas de danger, l'animal s'enroule complètement sur lui-même et n'offre plus aucune défense agressive. Son nom "pangolin" vient d'ailleurs du malais "pang-goling", qui se traduit textuellement par "celui qui s'enroule".
Les ONG et des représentants des pays du Sud-Est asiatique (Asean) ont débuté mardi 22 mai un colloque de quatre jours à Cisarua, à l'ouest de Java, centré sur la contrebande animalière dans la région.