Le gouvernement des Maldives, archipels de l’Océan Indien, a tenu samedi une réunion au fond des eaux pour appeler les pays à réduire leurs émissions de CO2. Réunion en évocation directe d’une des menaces du réchauffement climatique : l’élévation du niveau de la mer et l’inondation des terres les plus basses, comme les Maldives.

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    Le président Nasheed signe sous la mer l'appel à lutter contre les émissions de CO2. © The Precident's Office, République des Maldives

    Le président Nasheed signe sous la mer l'appel à lutter contre les émissions de CO2. © The Precident's Office, République des Maldives

    Après deux mois d'entraînement, les membres du gouvernement des Maldives ont plongé à six mètres sous la surface du lagon de Girifushi et, sur fond de récifs coralliens, ont tenu cette réunion insolite et étonnante. Attirer l'attention sur les menaces du changement climatiquechangement climatique envers les pays de basse altitude, tel est l'objectif.

    « Nous devons faire circuler ce message en étant plus imaginatif, plus créatif, et c'est ce que nous faisons » a déclaré le président Nasheed, en référence à la conférence de Copenhague de décembre 2009 sur la lutte contre le changement climatique. « Nous devons décrocher un accord à Copenhague qui puisse permettre à tout le monde de survivre ».

    La signature sous-marine aux Maldives d’un appel à la réduction des émissions de carbone. © AP

    Pour ne pas boire la tasse

    C'est en tenue de plongée et en langage des signes que le président des Maldives, Mohammed Nasheed, et 13 membres du gouvernement ont signé, le 17 octobre dernier, un appel à réduire les émissionsémissions. Le gouvernement a déjà annoncé la création d'un fonds pour acheter une nouvelle patrie pour ses 350.000 concitoyens et atteindre l'objectif de devenir la première nation neutre en carbonecarbone d'ici une décennie. Mais ce ne sera pas suffisant. Avec une altitude moyenne de 2,1 mètres pour les îles de l'archipel, 80% des terres Maldives sont menacées par une élévation du niveau de la mer d'un mètre. « Nous essayons de faire réaliser aux gens que les Maldives sont en ligne de front. Ce n'est pas seulement une question maldivienne, c'est une question mondiale ».