L'une des cuves de stockage de l'eau contaminée a débordé cette semaine à Fukushima, laissant s'écouler une centaine de tonnes. Tepco rassure en disant que les opérations de récupération ont commencé tout de suite et que cette eau n'a pas atteint la mer.

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    Selon le communiqué de Tepco paru jeudi 20 février, l'un des grands réservoirs de stockage a laissé fuir 100 m3 d'eau contaminée dans la centrale de Fukushima Daiichi. Un millier de ces réservoirs retiennent quelque 340.000 tonnes d'eau qui ont servi à refroidir les réacteurs hors de contrôle après le passage du tsunami en mars 2011. Débarrassée du césium, elle contient tout de même des radionucléidesradionucléides actifs émettant des rayonnements bêtabêta.

    Découverte par des ouvriers le 19 février peu avant minuit, la fuite serait en réalité un débordement. Une conduite a amené de l'eau dans ce réservoir qui était déjà plein. Ce tuyau était fermé par trois vannes, mais « deux ont été laissées ouvertes et la troisième n'a pas fonctionné ».

    La cuve qui a débordé le 19 février 2014. La gouttière du trop-plein déverse encore son eau radioactive. © Tepco

    La cuve qui a débordé le 19 février 2014. La gouttière du trop-plein déverse encore son eau radioactive. © Tepco

    Que faire de l’eau contaminée de Fukushima ?

    Tepco annonce avoir mesuré dans un échantillon une radioactivitéradioactivité bêta de 230 millions de becquerelsbecquerels par litre (la limite pour l'eau de boisson au Japon est de 10 becquerels par litre). L'entreprise nippone assure que l'eau n'a pas pu atteindre la mer, distante de 700 m. La récupération du sol contaminé a immédiatement commencé, indique le communiqué. La pollution serait donc circonscrite.

    Reste que l'incident illustre la difficulté à conserver ces centaines de milliers de tonnes d'eau radioactive. Elle continue d'être traitée pour en retirer le césiumcésium, et sa destination finale n'est toujours pas décidée. Une option est de la relâcher dans l'océan une fois retraitée. Mais le tritium qu'elle contiendra encore sera toujours là.

    Et il n'y a pas que l'eau retenue dans ces réservoirs. Le 7 août 2013, le gouvernement japonais présentait une étude estimant que chaque jour, 300 tonnes d'eau contaminée rejoignaient l'océan par infiltration dans le sol. Le 20 février, Tepco, qui surveille l'eau côtière régulièrement, mesurait 14 becquerels par litre contre 11 le 17 février, une augmentation jugée non significative.