Mauvaise nouvelle pour les arachnophobes. En Angola, des chercheurs viennent de mettre la main sur une nouvelle espèce d’araignées. Sur son dos, elle porte une protubérance molle en forme de corne.


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    C'est alors qu'ils étudiaient la biodiversité du bassin versant de l'Okavango, en Angola (Afrique), que des chercheurs ont mis la main sur une étrange araignée. Une araignée mygalomorphe qui arbore sur son dosdos, une protubérance en forme de corne très inhabituelle. « Aucune autre araignée au monde ne possède une caractéristique similaire », affirment les chercheurs.

    Dans le genre des Ceratogyrus, peut-être ? Non. Les sortes de cornes de ces araignées-là sont sclérosées, raides. Celle de cette nouvelle araignée est molle. Et elle est aussi bien plus longue que celles rencontrées par ailleurs. De quoi lui valoir le nom de Ceratogyrus attonitifer, attonitifer dérivant du latin signifiant « porteur d'étonnement ». D'autant que les chercheurs ignorent, pour l'heure, quelle peut être l'utilité d'une telle protubérance.

    La protubérance sur le dos de <em>Ceratogyrus attonitifer</em> est molle et membraneuse de son vivant. Elle se ratatine lorsque l’araignée meurt. © Ian Enelbrecht, université de Pretoria
    La protubérance sur le dos de Ceratogyrus attonitifer est molle et membraneuse de son vivant. Elle se ratatine lorsque l’araignée meurt. © Ian Enelbrecht, université de Pretoria

    De nouvelles espèces encore à découvrir

    Selon les peuples autochtones -- qui, eux, la connaissent plutôt bien --, Ceratogyrus attonitifer vivrait dans des terriers cachés dans des touffes d'herbe ou parfois dans le sable. Elle apprécierait tout particulièrement les insectesinsectes. Et le venin de cette araignée ne semble pas directement dangereux pour l'homme.

    Pour les chercheurs, cette découverte constitue la preuve qu'il existe probablement une faunefaune endémiqueendémique, non décrite, extrêmement riche dans le pays. Ils soupçonnent d'ailleurs avoir déjà découvert deux autres espècesespèces nouvelles. Mais, pour l'instant, les données restent insuffisantes à les décrire formellement.