Quel est donc ce cri que l’on entend monter des forêts tropicales d’Amérique du Sud ? Un cri puissant. Rauque. Probablement, celui du singe hurleur roux. Un drôle d’animal. Au demeurant, très paisible.


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    « Ici, c'est Paris ! » C'est en scandant ce slogan que les supporters du Paris Saint-Germain (PSG) -- l'équipe de foot -- signent leur appartenance à la capitale. À ce stade -- le Parc des Princes -- qu'ils considèrent comme le leur. Ce singe, un singe hurleur roux, lui ne peut pas s'exprimer avec des mots. Alors, pour marquer son territoire, il hurle. Tout simplement. Il pousse des cris graves. Destinés à prévenir les membres d'autres groupes qu'il vaudrait mieux pour eux qu'ils ne s'aventurent pas plus près.

    Les hurlements de ce drôle de singe s'entendent à plusieurs kilomètres à la ronde. D'autant plus si tout le groupe -- composé généralement de 10 à 20 individus -- s'y met. À force de crier ainsi, les mâles hurleurs roux ont même développé une mâchoire inférieure et un cou bien plus imposants que les femelles qui crient beaucoup moins.

    Oui parce qu'en réalité, ce singe aime s'exprimer. Il hurle pour toutes sortes de raisons, s'appuyant sur une sorte de langage de cris très variés.

    Hurler pour éviter les conflits

    Mais, finalement, quel est donc ce territoire qu'il tient tant à défendre ? C'est celui des forêts tropicales de l'Amérique du Sud. De l'Amazonie. Un territoire sur lequel il trouve facilement les feuilles et les quelques fruits et bourgeons dont il se nourrit. Un régime plutôt pauvret, vous en conviendrez. Qui explique aussi peut-être la raison de ces hurlements. Parce que quand il faut économiser son énergieénergie, mieux vaut pouvoir défendre son territoire... à distance !

    L'autre particularité du singe hurleur roux, c'est sa queue. Elle est nue. Et aplatie à son extrémité. C'est une queue préhensilepréhensile. Qui lui sert en quelque sort de cinquième patte.