Les prochaines traces de pas sur la Lune seront-elles chinoises ? C'est en tout cas ce que laisse entendre Su Shuangning, directeur du programme spatial dans une interview du quotidien chinois People's Liberation Army Daily.

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    La récupération de Shenzhou-3 le 1er avril 2002. Crédit agence Chine Nouvelle.

    La récupération de Shenzhou-3 le 1er avril 2002. Crédit agence Chine Nouvelle.

    Se laissant aller à certaines confidences, Su Shuangning a confirmé que non seulement douze cosmonautes avaient été sélectionnés parmi 2000 candidats pour participer aux premières missions habitées et "attendent les ordres", mais encore que le premier vol humain pourrait avoir lieu dès cette année 2002, alors qu'il n'était pas attendu avant 2005.

    Selon cette interview, les Chinois ont été pleinement mis en confiance par les trois vols successifs et entièrement réussis des trois premiers vaisseaux ShenzhouShenzhou lancés à vide, et il n'est pas exclu qu'après un quatrième vol inhabité, des astronautes prennent place à bord de Shenzhou-5, fin de cette année encore ou durant les six premiers mois de 2003. Et Su Shuangning d'ajouter que les noms des occupants du vaisseau spatial seront annoncés avant le départ de la mission.

    Ce lancement ferait de la Chine la troisième nation à lancer des hommes dans l'espace par leurs propres moyens, un objectif que les Chinois convoitent et préparent très activement.

    Autre projet en préparation, selon le Beijing Morning Post, la mise en orbite d'une station spatialestation spatiale durant le cours de cette décennie. A l'instar des vaisseaux Shenzhou, construits selon le modèle du SoyouzSoyouz russe, cette station serait composée de modules hérités de la technologie MirMir, comme le sont par ailleurs les éléments russes de la Station Spatiale Internationale.

    Des Chinois sur la Lune

    Mais la Chine ne compte pas limiter ses ambitions à l'espace circumterrestre, et des projets de missions lunaires sont régulièrement révélés. Selon le Beijing Morning Post toujours, l'état chinois ambitionne à terme d'établir une base spatiale permanente sur notre satellite naturel. Ouyang Ziyuan, un des hauts responsables du programme spatial chinois, a déclaré la semaine dernière - propos repris dimanche par le Beijing Morning Post - que le principal objectif en serait l'exploitation des ressources minières de la Lune.

    Selon les diplomates occidentaux établis à Pékin, le programme spatial chinois, bien que géré par l'armée et destiné avant tout à soutenir la fierté nationale, permet aussi le développement de nombreuses applicationsapplications scientifiques et technologiques.

    Rama