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    La domination informationnelle du globe se révèle être la nouvelle arme fournissant la toute puissance. Depuis les années "60" et les premiers satellites espions Keyhole, les Etats-Unis, grâce à leur couverture informationnelle globale seraient en mesure de fournir aux autres nations des comptes-rendus réguliers concernant notamment leur sécurité.

    Explosion sur une piste d'aviation. © Andrew Burgess, Shutterstock

    Explosion sur une piste d'aviation. © Andrew Burgess, Shutterstock

    Ces dernières seraient alors davantage incitées à travailler avec les Etats-Unis. De même que la supériorité nucléaire fut la clé du leadership pendant la Guerre froide, la puissance de l'informationnel est aujourd'hui la clé du pouvoir à l'âge de l'information. Nous en avons eu une démonstration flagrante durant la Guerre du Golfe.

    Comme toujours en matière de renseignement rien n'est jamais simple. Dans cette concurrence en quête de l'information stratégique, il existe cependant des accords. Les services secrets collaborent entre eux et échangent des renseignements suivant les affaires.

    Explosion du stock d'armes capturées aux Talibans réalisée par un équipe du 252eme Détachement de l'OSI basée au Texas. Du point de vue de la sécurité, les actions des GIs et des Marines sont contrôlées par la CIA ainsi que par le Bureau des Enquêtes Spéciales de l'US Air Force (OSI) pour tout ce qui concerne le terrorisme. C'est toutefois le Pentagone, représentant l'Etat-Major de l'Armée américaine qui, seul, peut juger sur le terrain des &quot;lois de la guerre&quot;, c'est-à-dire de la bonne ou mauvaise exécution des missions ainsi que du respect ou non du code d'honneur militaire. <br />© Document A.F.Link.

    Explosion du stock d'armes capturées aux Talibans réalisée par un équipe du 252eme Détachement de l'OSI basée au Texas. Du point de vue de la sécurité, les actions des GIs et des Marines sont contrôlées par la CIA ainsi que par le Bureau des Enquêtes Spéciales de l'US Air Force (OSI) pour tout ce qui concerne le terrorisme. C'est toutefois le Pentagone, représentant l'Etat-Major de l'Armée américaine qui, seul, peut juger sur le terrain des "lois de la guerre", c'est-à-dire de la bonne ou mauvaise exécution des missions ainsi que du respect ou non du code d'honneur militaire.
    © Document A.F.Link.

    Ainsi, Yves Bonnet se rappelle très bien que dans les années "80" la France avait des besoins en matière de contrôle de certaines communications émises par les pays du Pacte de Varsovie ou par les centrales terroristes : "Il était évident que la DST avait besoin parfois de l'assistance de la NSA ou d'autres services étrangers tel le MI5. Il m'est arrivé de demander aux anglais de nous donner des renseignements et ils le faisaient très volontiers, sans problème".

    Selon Wayne Madsen, ancien agent de la NSA, il y a des preuves attestant que la DGSE se réunit deux fois l'an avec la NSA près du QG de la NSA à Baltimore.

    On sait également qu'il existe des accords d'échange d'informations entre la NSA et le service de renseignements allemand, le BND. Nous savons également que le Mossad israélien est en contact avec la CIA, et elle-même avec Europol.

    James Wollsey ancien directeur de la CIA confirme que la plupart des nations démocratiques ainsi que d'autres pays ont des accords d'échange de renseignements avec la CIA. Il n'y a que très peu de pays avec lesquels l'agence n'échange aucun renseignement : la Corée du Nord, l'Irak, l'Iran et la Lybie.

    La lutte contre le terrorisme est un des nombreux cas de collaboration étroite entre les services. Grâce à ces échanges d'informations les services secrets peuvent déjouer les actions terroristes, éviter des attentats et de temps en temps démanteler des réseaux implantés en Europe, au Moyen-Orient ou en Asie mais également sur le territoire des Etats-Unis sous l'oeil même de Big Brother.

    Les attentats suicides tel celui sur le World Trade Center le 11 septembre 2001 mettent en exergue l'impuissance du réseau Echelon à contenir les actions terroristes perpétrées sur son propre territoire. A priori loin de la &quot;vieille Europe&quot; et à l'abri des conflits du Moyen-Orient, Echelon a sous-estimé l'évolution technologique et la menace terroriste. <br />© Doc WGRZ.

    Les attentats suicides tel celui sur le World Trade Center le 11 septembre 2001 mettent en exergue l'impuissance du réseau Echelon à contenir les actions terroristes perpétrées sur son propre territoire. A priori loin de la "vieille Europe" et à l'abri des conflits du Moyen-Orient, Echelon a sous-estimé l'évolution technologique et la menace terroriste.
    © Doc WGRZ.

    Mais cette collaboration ne fait pas toujours ses preuves. Il y eut l'attentat terroriste kamikaze du 12 octobre 2000 contre le navire de guerre américain USS Cole, à quai dans le port d'Aden au Yemen. Cet attentat fit 17 morts et 30 blessés. Il y eut les attentats suicide du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles du World Trade Center et le Pentagone qui tuèrent plus de 3000 personnes. Le renseignement n'est malheureusement pas une science exacte.

    Le problème est que la NSA a des moyens limités. Des événements comme ces deux-ci lui ont échappé. Elle n'a pas trouvé Ben Laden et n'a pas eu ventvent des essais nucléaires indiens. C'est une erreur de penser que la NSA et ses partenaires peuvent intercepter toutes les communications. C'est impossible. Certaines sont anodines, d'autres demandent un travail bien supérieur à leur intérêt. En théorie la NSA pourrait parvenir à collecter tout ce qu'elle veut, mais en pratique, comme les autres agences, elle dispose d'un certain budget.

    Pour communiquer dit-il les terroristes utilisent l'électronique le moins possible sachant qu'ils peuvent être interceptés ou détectés. Si nous voulons infiltrer une opération terroriste pour savoir quand sera commis un attentat le mieux est certainement d'employer des espions.

    Image du site Futura Sciences

    Wollsey pense qu'il y aura encore longtemps une place importante pour les officiers du renseignement et les agents secrets affectés à l'espionnage non électronique. L'électronique est importante et utile pour assurer la sécurité des nations, mais elle ne fera tout le travail.

    Pour expliquer ces échecs, nombre d'hypothèses se succèdent comme l'accroissement constant du volume des télécommunications internationales, les possibilités de cryptage ou les transmissions par fibre optiquefibre optique qui poseraient d'énormes de défis aux agences de renseignements électromagnétiques. Noyées dans un flux ininterrompu d'informations, elles ne disposeraient pas toujours des moyens qui permettraient d'exploiter toutes les sources.