Le transport maritime, c’est plus de 90 % des marchandises acheminées dans le monde. C’est aussi un secteur particulièrement polluant, qui cherche à entamer sa transition énergétique. Peut-être grâce au moteur à hydrogène présenté par le Belge BeHydro.


au sommaire


    Chaque jour, des milliers de porte-conteneurs sillonnent les mers du monde. Alimentés par l'un des carburants les plus sales au monde. Émettant ainsi notamment, en plus de quantités importantes de CO2, de grandes quantités d'oxydes d'azoteoxydes d'azote (NOx) et de soufresoufre (SOx), des polluants de l'airair qui accélèrent la formation de particules finesparticules fines et ultra-fines.

    Pour remédier à cela et entamer également sa transition énergétique, le secteur cherche des solutions. Parmi lesquelles, l'hydrogènehydrogène. De premiers bateaux de plaisance à hydrogène sont récemment sortis des usines. Et aujourd'hui, c'est au tour de BeHydro (Belgique), la joint-venture créée par le fabricant de moteurs ABC et le groupe maritime CMBCMB, de lancer la commercialisation d'un moteur bicarburant. En fonctionnement optimal : 15 % diesel, 85 % hydrogène.

    Deux moteurs bicarburants ont déjà été commandés à BeHydro pour être montés à bord de l’HydroTug qui sera le tout premier remorqueur à hydrogène au monde. © Port of Antwerp, Twitter

    En attendant le moteur 100 % hydrogène

    Ce moteur - qui peut aussi servir aux trains et même aux générateursgénérateurs - consommera dans un premier temps de l'hydrogène bleu. Un hydrogène résidu de processus chimiques mis en œuvre dans des usines installées sur le port d'Anvers, d'où émanent les premières commandes. Un hydrogène produit donc, sans nouvelles émissionsémissions de CO2. Et qui assurerait une réduction des émissions de CO2 des navires qui en seront équipés de l'ordre de 85 % !

    Déjà BeHydro annonce être en capacité de produire 100 de ces moteurs de 1 MW par an. Et proposer aussi des modèles plus puissants - jusqu'à 10 MW. La joint-venture travaille même déjà au développement d'un moteur à hydrogène monocarburant qui devrait être prêt d'ici au deuxième trimestre 2021.