Avec la pandémie du coronavirus, les respirateurs manquent dans les hôpitaux. Des initiatives se multiplient afin de créer des machines à bas coût, avec des pièces obtenues facilement.


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    L'une des principales inquiétudes dans les hôpitaux autour du monde concerne le manque de ventilateurs pour les services de réanimation. Ces machines, nécessaires pour soigner les cas les plus graves du Covid-19, coûtent à partir de 10.000 euros pour les petits modèles et jusqu'à 40.000 euros pour les plus perfectionnées. Pour pallier le manque, de nombreuses entreprises, équipes de recherche et même des particuliers, développent des projets à bas coût.

    Toutes les initiatives se concentrent sur des composants facilement disponibles. Certaines utilisent des insufflateurs manuels, ou ballon autoremplisseur à valve unidirectionnelle (Bavu). Il s'agit des ballons qui équipent notamment les ambulances et qui permettent de ventiler manuellement un patient. Ces projets ajoutent une partie mécanique afin de presser automatiquement et régulièrement le ballon.

    Découvrez le projet OxyGEN dont les plans et instructions sont partagés gratuitement. © OxyGEN, youTube

    Des respirateurs à partir de 40 euros

    Une de ces inventions est OxyGEN, de l'entreprise espagnole Protofy.xyz. Il s'appuie sur un moteur d’essuie-glace et des pièces en boisbois ou acrylique, et la firme publie les plans sous licence libre. Une équipe du Massachusetts Institute of Technology (MIT) travaille sur un système similaire baptisé E-Vent. Basé sur un prototype réalisé en 2010, son coût est estimé aux alentours de 90 euros.

    D'autres projets n'utilisent pas de Bavu mais associent des composants courants avec des pièces imprimées en 3D, comme VentilAid. Cette invention polonaise sous licence libre nécessite 15 heures d'impression avec une imprimante 3D et coûte aux alentours de 40 euros. Même Dyson a créé son propre ventilateur baptisé CoVent. La plupart de ces inventions ne pourront pas remplacer les respirateurs médicaux, ni servir à long terme. Néanmoins, elles devraient aider à compenser le manque de matériel et sauver des vies pendant la pandémiepandémie.