Dérivé du Blu-Ray mais utilisable sur un lecteur de CD ou de DVD classique, le format Blu-spec CD apporterait, selon son concepteur Sony, une bien meilleure qualité sonore. Pour l'instant, le lancement n'est prévu qu'au Japon mais une soixantaine de titres figurent déjà au catalogue.

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    Blu-spec CD, un CD pour mélomanes... © Sony Music Entertainment

    Blu-spec CD, un CD pour mélomanes... © Sony Music Entertainment

    Pour Noël, Sony a préparé un petit frère du Blu-Ray uniquement destiné à l'audio et apportant un son 5.1 sur un lecteur traditionnel de CD ou de DVD. La qualité serait « celle d'un master », selon le constructeur japonais, c'est-à-dire celle du disque original à partir duquel sont réalisés tous les autres. Ce Blu-spec CD repose sur les principaux choix techniques du Blu-Ray, un format de disque qui exige un laserlaser bleu, donc de fréquence plus élevée que celle du laser rouge des lecteurs-graveurs classiques.

    A gauche, le faisceau de gravure d'un CD classique. A droite, celui utilisé pour le Blu-spec CD, plus régulier, permettant un découpage plus précis des petits trous représentant l'information numérique enregistrée sur le disque. © Sony Music Entertainment

    A gauche, le faisceau de gravure d'un CD classique. A droite, celui utilisé pour le Blu-spec CD, plus régulier, permettant un découpage plus précis des petits trous représentant l'information numérique enregistrée sur le disque. © Sony Music Entertainment

    Mais ce laser bleu n'est utilisé qu'à la gravuregravure du disque et conduit à une meilleure précision. Pour l'obtenir, Sony utilise un polymèrepolymère particulier, différent de celui des CD et DVD habituels. L'entreprise japonaise n'est pas prolixe en détails. D'après les documents publiés, le gain de qualité ne semble pas venir d'une augmentation de densité des trous portant l'information musicale mais de la précision de leur gravure.

    Cette densité équivalente expliquerait comment ces disques gravés en laser bleus sont lisibles en lumièrelumière rouge. Le format des données, d'ailleurs, respecte le standard CDDA/Redbook des CD, ce qui les rend compatibles avec les lecteurs existants. Mais il faudra probablement un équipement de bonne qualité pour faire la différence avec un CD audio classique.

    A gauche, un trou gravé avec une technique classique dans le polycarbonate d'un CD. A droite, celui obtenu par Sony avec ce nouveau format, dans un matériau également à base de polycarbonate mais semble-t-il différent. © Sony Music Entertainment

    A gauche, un trou gravé avec une technique classique dans le polycarbonate d'un CD. A droite, celui obtenu par Sony avec ce nouveau format, dans un matériau également à base de polycarbonate mais semble-t-il différent. © Sony Music Entertainment

    Des essais précédents non transformés

    Sony avait déjà exploré cette voie en 1999 en lançant avec Philips le Super-Audio CD (SACD), capable d'enregistrer plusieurs canaux sonores. Mais il fallait un lecteur spécial pour en profiter. Un modèle classique se contentait de lire un second enregistrement, inscrit sur une couche plus profonde, et offrant une qualité CD normale.

    Ce format pour mélomanes n'a jamais rencontré le succès, tout comme les initiatives semblables lancées par d'autres entreprises (JVC, Universal ou EMI). La réussite de l'opération impose d'abord que les maisons de disques adoptent elles-mêmes le nouveau format. Pour donner l'impulsion initiale, Sony Music Entertainment propose déjà une soixante de titres, dans des registres musicaux variés (jazz, classique et variétés), vendus environ 20 euros pièce. Mais ce lancement est pour l'instant réservé au Japon.