Au sein de l'Internet Research Task Force (Irtf), le "End-to-End Research Group" travaille depuis des années à adapter les principes fondateurs de l'internet, notamment son architecture totalement décentralisée et "de bout en bout" (end-to-end), aux besoins des communications du futur.

au sommaire


    Une "vision" des communications de demain

    Une "vision" des communications de demain

    C'est dans ce cadre que paraît un document important intitulé "Faire du monde (des communications) un endroit différent" (Making the world (of communications) a different place), qui entend proposer une "vision" de l'évolution des télécommunications à 10 ans, et décrire l'agenda de la recherche destinée à construire cet internet du futur - sans pour autant en abandonner les principes fondateurs.

    Ce travail prend la forme d'un véritable plan en dix points, présenté sous la forme d'objectifs mobilisateurs. Pour les auteurs, dans 10 ans, il devrait exister :

    • Une infrastructure d'accès "de bout en bout" pour les objets communicants : "une infrastructure omniprésente, peu coûteuse et ouverte adaptée aux communications d'appareils bon marché tels que les capteurscapteurs et les contrôleurs."
    • Un système universel de localisation : "une infrastructure omniprésente et ouverte qui permet à tout appareil équipé de déterminer sa localisation physiquephysique, en intérieur comme en extérieur, avec une précision raisonnable."

    • Une nouvelle organisation pour des communications robustes et sûres : "notre infrastructure de communication devrait se fonder sur une architecture qui fournit un cadre cohérent de sécurité, de résistancerésistance face aux attaques, ainsi qu'un environnement de confiance pour les services et les applicationsapplications."

    • Un réseau résistant aux crises : "le réseau lui-même, et les applications critiques qui fonctionnent grâce à lui, devraient être capables de répondre aux situations de crises."

    • Un retour vers les petits réseaux : "nous devrions avoir des architectures de communications locales qui permettent l'interconnexion de dizaines ou de centaines de petits appareils, avec des rapports prix-performance qui s'échelonnent depuis des coûts imperceptibles jusqu'aux très hauts débits."
    • Il faudrait également :

    • Préparer l'arrivée de l'informatique quantique : "notre réseau devrait être prêt pour l'arrivée des ordinateurs quantiquesordinateurs quantiques. Un tel réseau permettrait aux ordinateurs quantiques de communiquer entre eux et disposerait d'une architecture de sécurité capable de protéger la confidentialité des échanges, même lorsque des ordinateurs quantiques sont utilisés pour casser les clés."

    • Repenser la dichotomie entre les plans de contrôle et de données : "l'internet devrait être enrichi d'un ensemble de mécanismes de diagnosticdiagnostic et de configuration qui en améliorent la facilité d'utilisation, réduisent le besoin d'intervention manuelle et établissent un lien entre les objectifs des applications et le comportement du réseau."

    • Donner à chaque chose une présence dans le cyberespace : "tout objet physique devrait pouvoir s'étiqueter lui-même afin d'établir un lien avec les informations et fonctions numériques pertinentes dans le réseau. Des scanners et des dispositifs de visualisation en ligne permettront aux utilisateurs de recevoir cette information d'une manière pratique et interactive."

    • Réduire la consommation d'énergieénergie nécessitée par les communications : "dans les réseaux sans fil, le coût en énergie par bit de données transféré devrait être 1000 fois inférieur à son niveau actuel."

    • Se saisir de la révolution de la "radio logicielle" : "nous devrions disposer de systèmes opérationnels de radio logicielle qui démontrent que le spectrespectre radio peut être exploité et géré d'une manière révolutionnair